Quelque 2527 accidents ont été enregistrés sur les routes d'Algérie au cours des deux premiers mois de 2012, causant 2946 blessés et 98 morts. Ces chiffres ont été fournis par la cellule de communication de la Direction générale de la Sûreté nationale, qui a réalisé une étude sur les accidents de la route en 2011. Ce travail a permis de lever le voile sur certains aspects liés à la «criminalité routière». Il est utile de rappeler que ces chiffres concernent uniquement les accidents survenus dans les zones urbaines dont la sécurisation relève des services de police. Une année 2012 qui commence mal pour les familles endeuillées dont un membre a été blessé lors d'un accident. S'attendait-on à rompre avec la réalité classant notre pays en tête de ceux comptant le plus important taux de mortalité par accident de la route ? En 2011, 18 467 accidents ont été enregistrés dans les zones urbaines, causant le décès de 767 personnes et des blessures à 21 425 autres, contre 15 894 accidents en 2010, ayant causé 666 morts et 18 173 blessés, soit une hausse de 2573 accidents représentant un taux de 16,19%, selon la DGSN. Les chiffres ne sont certes pas nouveaux puisque la Gendarmerie nationale et la Protection civile ont largement diffusé les statistiques liées à ce terrorisme routier. L'étude réalisée par la DGSN indique que les moins de 40 ans sont la catégorie la plus exposée au risque de mort sur les routes ; ils représentent plus de 70% des victimes. D'après l'exposé de la DGSN, 17 525 accidents sur les 18 467 enregistrés sont imputables au facteur humain à travers le non-respect du code de la route, ce qui donne un taux de 94,90% des accidents survenus ! Si les jeunes sont les plus exposés au risque de mort au volant, c'est en fin de journée que les accidents surviennent le plus : 23,31% surviennent entre 15h et 18h, indiquent les services de la Sûreté nationale. 15,57% des accidents sont enregistrés durant le jeudi et le week-end, précise la même source. En matière d'indice d'insécurité routière, c'est la wilaya d'Alger qui détient la palme en se classant en première position avec 1705 accidents, soit un taux de 9,23% du nombre global, suivie de Sétif et Biskra. La DGSN, qui s'est alarmée de ce fléau, indique que sur le plan préventif, 1066 cours théoriques au sein des établissements éducatifs et d'enseignement ont été dispensés en 2011 pour sensibiliser les écoliers et les pousser à prendre conscience du danger dès leur jeune âge. Pour les usagers de la route, 876 cours pratiques ont été prodigués sur les pistes d'éducation routière de même que 70 616 actions de sensibilisation. Sur le plan dissuasif, pour la même année, il a été procédé au contrôle de 5 158 979 véhicules, alors 3570 opérations effectuées par l'équipage cinémomètre radar, de même qu'il a été engagé sur le terrain 1 412 279 patrouilles pédestres et motorisées. 415 432 amendes forfaitaires ont été établies et 12 291 véhicules mis en fourrière. La DGSN a décompté 35 198 immobilisations et 78 105 retraits de permis de conduire.