Un hommage au chantre de la chanson oranaise, en l'occurrence Cheick El Hadj Blaoui El Houari, a été rendu, jeudi dernier, au Théâtre régional d'Oran. Cet hommage s'est voulu digne de l'artiste, du nationaliste et du résistant durant la guerre de libération. Cette cérémonie émouvante s'inscrit dans le cadre du devoir de mémoire, mis sur pied par le département du ministère de la culture sous le thème «Une chandelle éclaire mais ne meurt jamais». Mme Rabéa Moussaoui a évoqué le parcours culturel de l'artiste et son engagement dès la fleur de l'âge pour la cause nationale. Belhachemi Boucif, qui l'a côtoyé depuis 1963, dira que «Cheikh Blaoui el Houari a consacré plus de 65 ans de sa vie à porter haut la chanson algérienne et notamment oranaise, et cela durant et après la lutte armée de libération». Le chanteur dispose d'un palmarès et d'un riche répertoire de plus de 500 œuvres, composé de chansons et d'opérettes. Pour célébrer l'anniversaire du 5 juillet, il est programmé la présentation d'une opérette musicale qui sera dirigée par Blaoui El Houari et qui aura pour but de consacrer l'épopée de la glorieuse Révolution Armée de Novembre 54, et cela avec la participation de plus de 500 choristes. Selon l'artiste Baroudi, c'est pour un travail de mémoire que «Blaoui El Houari s'est engagé dans la chanson après avoir dirigé aux côtés de son père Mohamed Tazi son orchestre». C'est ainsi qu'il a décroché, en 1946, le Premier Prix d'un gala de Radio Crochet organisé à l'époque à la salle Pigalle, actuellement El Feth, aux côtés notamment d'Ahmed Whaby. Baroudi a relevé, par ailleurs, que Blaoui El Houari s'est toujours inspiré, dans son travail du terroir, des chansons bédouines de Cheikh Hamada.