Une cellule d'écoute au profit des enfants et des femmes victimes des séparations conjugales et de toutes les formes de violences à l'égard de ces dernières sera créée prochainement à Akbou. Mme Benyahia H, militante du mouvement associatif féminin, s'affaire à concrétiser ce projet avec comme objectif de prendre en charge les problèmes des victimes de l'éclatement de la cellule familiale que «l'actuel code de la famille ne peut mettre à l'abri des injustices», déplore notre interlocutrice. «Notre mission est de porter une assistance juridique et psychologique aux victimes», a-t-elle ajouté en soulignant que plusieurs cas de violences à l'égard des femmes sont signalés ; malheureusement les victimes demeurent souvent passives. «Rares sont celles qui osent porter plainte», a-t-elle regretté. L'initiatrice affirme avoir obtenu un bureau à la salle de cinéma d'Akbou pour la cellule d'écoute où des psychologues seront disponibles pour prendre en charge les cas manifestés et un numéro vert sera mis à la disposition du public. «Que toute la population s'implique et dénonce sans retenue toutes les formes de violences à l'égard de cette frange vulnérable de la société», a-t-elle souhaité en déplorant des cas de violence multiformes qu'elle a recensés. «Notre initiative est motivée par les cas, hélas, de plus en plus nombreux de violences auxquelles est sujette la femme, violences physiques, sexuelles et morales», dira en substance la militante qui témoigne de cas de violences avec de graves préjudices parfois invalidants. Elle cite les cas, entre autres, des femmes agressées présentant des ecchymoses, d'une femme à laquelle le mari a fait perdre les deux yeux, une autre victime de violence sexuelle commis par son propre mari.