Au cours de la journée de sensibilisation organisée par la Direction de l'Action Sociale en collaboration avec l'Association FARD, au siège du musée d'El Moudjahid, sous le slogan « non à la violence faite aux femmes », le DAS a fait état de 900 cas de femmes battues recensés par ses services, au cours de l'année 2008 dont 18 cas dont l'âge varie entre 18 et 55 ans, ont été recensés au cours du mois d'octobre 2009. Un chiffre qui est loin de refléter la réalité exacte, devait-on souligner. Pour ce faire, la présidente de FARD, Fatma Boufenik propose la création d'une cellule d'écoute juridique et psychologique pour répondre à l'urgence et aussi pour éradiquer sinon réduire la violence sur les femmes. Elle propose également de mettre sur pied une stratégie locale afin de mettre sur pied une base de données commune qui puisse fournir des chiffres exacts et non des données erronées avec des résultats erronés. La prise de conscience existe au niveau des acteurs concernés, à savoir la DAS, la justice, la gendarmerie, la police, la médecine légale et les associations. On a perdu les mécanismes traditionnels (familles élargies, hammams, etc.) sans pour autant construire des mécanismes modernes qui consistent à faire appel aux psychologues, entre autres. Madame Ayadi, médecin légiste, dresse pour sa part le bilan des cas de ce type de violence relevés au niveau de sa structure. C'est ainsi que pour l'année 2007, 548 cas ont été enregistrés dont 98% de femmes et 2% d'hommes. Au titre de l'année 2008, 540 cas se sont présentés, constitués de 95% de femmes et 5% d'hommes. Des chiffres qui ne reflètent pas la réalité, devait-elle souligner, dans la mesure où certaines femmes n'osent pas porter plainte pour violences conjugales. L'âge des victimes, devait-elle poursuivre, varie entre 30 et 40 ans. Les violences sont, pour la plupart, légères. Notre interlocutrice déplore cependant le décès de 2 femmes victimes de violences. Par ailleurs et dans le même cadre, l'Association Féminine pour l'Epanouissement de la Personne et l'exercice de la citoyenneté (A.F.E.P.E.C.) lancera, à compter du 25 novembre et à l'instar de toutes les Associations féminines du monde entier, une campagne de mobilisation pour l'élimination des violences à l'égard des femmes. Ainsi, pendant 16 jours, il est prévu l'organisation de débats, de discussions, de projections de films et des concours d'affiches pour sensibiliser à ces violences multiples et multiformes qui portent atteinte à l'intégrité physique et morale et à la dignité de milliers de femmes dans notre pays.