Cinq banques privées ont obtenu le feu vert du Conseil de la monnaie et du crédit (CMC) pour augmenter leur capital, selon un communiqué rendu public par le CMC et repris par l'APS. Cette opération intervient en vertu de la nouvelle réglementation relative au capital minimum qui ne doit pas être au-dessous de 2,5 milliards de dinars pour les banques et 500 millions de dinars pour les établissements financiers. Il s'agit de la banque américaine Citibank NA Algeria (succursale de banque) qui porte sa dotation en capital de 2,823 milliards de dinars à 3,684 milliards de dinars, la française BNP Paribas Al Djazaïr qui porte son capital de 500 millions de dinars à 2,5 milliards de dinars, la banque Al Baraka d'Algérie qui porte son capital de 2 milliards de dinars à 2,5 milliards de dinars, Al Rayan Algerian Bank qui porte son capital de 1,257 milliard de dinars à 2,5 milliards de dinars et Arab Bank plc Algeria (succursale de banque) qui porte sa dotation en capital de 713 millions de dinars à 2,501 milliards de dinars. Cette mesure leur évitera de subir le même sort que les nombreuses banques auxquelles le CMC a retiré l'agrément pour ne pas s'être conformées à la nouvelle réglementation. D'ailleurs, le communiqué du CMC indique que l'opération des banques qui ont revu leur capital à la hausse « va contribuer à l'amélioration de leur position et leur conférer des moyens d'intervention plus importants, tout en respectant en permanence le cadre prudentiel en vigueur ». Les banques et établissements financiers avaient jusqu'au 31 mars pour augmenter leur capital au niveau réglementaire requis. La réglementation de mars 2004 et amendant celle de 1993 exige un relèvement du capital à hauteur de 2,5 milliards de dinars et la libération de la totalité de ce capital. Or plusieurs banques privées sont passées à la trappe dès l'entrée en vigueur de ce texte législatif. Actuellement, seules les banques privées étrangères subsistent encore dans le secteur bancaire algérien. La commission bancaire avait annoncé, il y a quelques jours, le retrait d'agrément à la banque privée, la Banque générale méditerranéenne (BGM) et sa mise en liquidation suite au constat de « non-respect par la banque des dispositions légales relatives à la libération du capital souscrit ». Une mesure similaire avait touché la Compagnie algérienne de banque (CA Bank), Mouna Bank et Arco Bank pour les mêmes raisons. Le paysage bancaire algérien ne compte plus, désormais, que dix-huit banques (dont les six grandes banques publiques) et cinq établissements financiers.