Le village El Berdi, à une dizaine de kilomètres au sud-ouest du chef-lieu communal d'El Asnam, patauge dans la précarité. Les habitants attendent que les responsables locaux tiennent leurs promesses, mais en vain. Il n'y a ni gaz de ville, ni eau potable, ni réseau d'assainissement. De longues années sont passées et la situation demeure inchangée. L'absence des commodités finit par peser lourdement dans la vie quotidienne de la population. Le cas des Ath Abbache où plus de 300 familles habitent à l'entrée du village est édifiant. Il est le dernier patelin de la commune à n'être pas encore raccordé au gaz naturel. Les villages voisins en ont bénéficié depuis sept ans. L'eau potable coule dans les robinets une fois par mois. «Nous n'avons pas compris pourquoi notre village est toujours le dernier. Nous attendions depuis des années le gaz de ville et l'eau potable, mais rien n'a été fait. Les autorités semblent vouloir nous pousser à protester et à couper les routes.» fulmine un habitant du village, affirmant qu'il a fallu attendre la fin des dernières intempéries pour que les autorités communales daignent nous ramener le gaz butane. «Comment expliquer le fait que les forages sont dans notre localité et le barrage Tilesdit est à quelques centaines de mètres, mais sans que cela nous profite», tempête un autre. En plus de la pénurie de ce précieux liquide, les villageois déplorent la vétusté du réseau AEP qui date des années 1970.