A l'approche des prochaines législatives, les tractations vont bon train à travers les wilayas du pays. Rien ne va plus au niveau des anciens partis politiques à Médéa. Depuis le début des préparatifs des législatives, il ne passe pas un jour sans qu'on entende parler de démissions, de coups de gueule et de confusions dans les rangs des bases militantes. A Médéa, tout un remue-ménage s'est produit dernièrement. On relève un bon nombre de défections parmi les militants les plus fidèles et les plus convaincus au sein du RND, du FNA, du PT et autres. Ces derniers se sont ralliés à de nouveaux mouvements politiques en réconfortant les listes de candidatures à la prochaine APN. Devant cette hémorragie embarrassante, les dirigeants de ces partis refusent tout commentaire sur ce sujet, en minimisant ce scandale par crainte de faire tâche d'huile dans d'autres wilayas. Au RND, on a appris la démission du secrétaire de wilaya de ce parti et également du P/APW de la même obédience qui ont été rejoindre d'autres formations politiques afin d'être mieux lotis lors de la confection des listes. Aussi, le vice-P/APW, d'obédience FNA, a été débauché par le PT qui lui a proposé la deuxième place dans sa liste. Egalement, le vice-P/APC de Médéa du FNA a choisi l'offre du nouveau parti du FNL qui l'a classé dans la deuxième place de sa liste à la députation. Questionnés, ces démissionnaires se disent blasés par la pratique exercée par les chefs de parti lors de l'étape de choix, de tri et d'élimination. D'après leurs dires, il y a un flagrant favoritisme pour les «éternels» candidats, au détriment de la promotion de jeunes militants, et c'est toujours les mêmes critères qui doivent primer, à savoir le copinage et le clanisme, en mettant en veilleuse l'avis de la base militante. Aussi, sur la question des principes et de la conviction des militants, une réponse toute simple précise que tous les partis se valent et leurs programmes ne sont que des copies collées, selon nos interlocuteurs. Par ailleurs, les QG des nouveaux partis, installés fraîchement dans des locaux, loués en la circonstance par de gros sous dans des endroits stratégiques attirent de plus en plus «d'adeptes». Par contre, l'immeuble abritant le siège du FLN menace ruine. Il demeure totalement abandonné et fermé aux militants et les sympathisants du vieux parti dont la grogne se fait sentir de loin. Enfin, la prochaine course électorale s'annonce très dure et éprouvante pour les nombreux candidats et candidates qui doivent se disputer les 11 sièges de la wilaya de Médéa face à une cinquantaine de listes (parties politiques et indépendants). Ils doivent trouver les mots qu'il faut pour convaincre un électorat difficile à emballer, car habitué à ce genre de baratin électoral et blasé par les précédentes mandatures de l'APN.