Des pannes récurrentes obligent les usagers à attendre de longues heures stressantes pour effectuer leurs transactions postales. Tout le monde croyait que la crise des liquidités avait été surmontée. Il n'en est rien à Chlef puisque l'on assiste au même spectacle désolant devant les recettes postales, notamment au centre financier d'Algérie Poste situé au cœur de la ville. Une file interminable s'y forme quotidiennement, avec son lot de disputes et de longues attentes. La chaîne est telle qu'elle déborde sur la chaussée, entraînant de sérieuses perturbations de la circulation. On y trouve des retraités, des enseignants et de simples salariés. Ils se rabattent tous sur le centre principal de Chlef car, selon eux, les autres structures de paiement au niveau des quartiers périphériques sont confrontées à la même pénurie de liquidités. Les mêmes scènes sont visibles devant les distributeurs automatiques des billets de banque qui sont généralement soit en panne, soit à court d'argent. Dans l'ensemble, les usagers se plaignent du manque d'argent et du calvaire qu'ils vivent au quotidien. Ils affirment que le problème a tendance à devenir plus fréquent sans que les autorités ne daignent y mettre fin. Pour leur part, les préposés au guichet soulignent qu'il y a une forte demande et que l'entreprise s'emploie à satisfaire au maximum sa clientèle. À Ghazaouet, ces failles récurrentes, rencontrées dans ce bureau de poste, contraignent les usagers à attendre de longues heures stressantes pour effectuer leurs transactions postales. Un service précaire À chaque fin de mois, au moment où les payes tombent, le bureau de poste de Ghazaouet, notamment l'aile réservée aux chèques postaux, offre une image qui ne reflète nullement les efforts consentis par Algérie Poste pour améliorer sa qualité de service. Quotidiennement, une centaine de personnes, entassées dans un espace exigu et désagréable, attendent dans un brouhaha indescriptible, des heures durant, pour encaisser leur dû. On n'entend qu'insultes, appréciations négatives sur les services publics dans un climat insoutenable de mécontentement général. «C'est de l'humiliation pure et simple ! On a l'impression de quémander notre dû», grogne un client. «Cela fait deux jours que je quitte mon travail avant l'heure pour encaisser mon chèque mais en vain», se désole un autre. En effet, les clients subissent les désagréments des longues et interminables chaînes humaines devant les guichets dans des conditions lamentables avant d'entendre l'éternel refrain «la connexion est interrompue» ou «il n'y a plus d'argent». Le bureau de poste de Sid Amar, conçu en principe pour désengorger celui de la ville, souffre éternellement du manque de liquidités. Le GAB, le Guichet automatique de billets, censé rendre service, est souvent en panne. Face à ces défaillances, certains usagers sont parfois obligés de parcourir des kilomètres pour se rendre à Nedroma, Khoribaou Dar Yaghomracen, pour encaisser leurs chèques. Mais faut-il encore que l'argent y soit disponible!