D�cid�ment, le manque flagrant de liquidit�s dans les guichets postaux n�en finit pas d�attiser le col�re aussi bien des fonctionnaires que des retrait�s de la wilaya de Tiaret dont la majorit� se d�brouille comme elle peut pour pouvoir enfin encaisser, quitte � se d�placer vers des r�gions voisines. Le ph�nom�ne qui n�est pas pr�s de conna�tre son �pilogue � Tiaret contraint les d�tenteurs de ch�ques CCP � parcourir des dizaines de kilom�tres. C�est du moins le cas de ces groupes d�enseignants qui ont d� rallier la semaine derni�re Relizane ou Tissemsilt pour retirer leur paye. �On pr�f�re se d�placer ou m�me de consacrer une journ�e enti�re pour encaisser que de passer des jours dans des cha�nes interminables, vainement�, devait nous d�clarer avec amertume un adjoint d��ducation. En d�pit des engagements pris au plus haut niveau pour r�gler le probl�me, les choses ne font que perdurer. La situation avait �t� d�nonc�e � maintes reprises par l'association de wilaya de d�fense et protection du consommateur. L�autre sc�ne de d�solation � signaler dans le m�me sillage r�side dans les longues files humaines devant le distributeur automatique de la poste centrale, mais les pannes fr�quentes de cet appareil ou parfois la non-disponibilit� de billets obligent les uns et les autres � se rabattre irr�m�diablement sur le distributeur de la Badr, lequel est pris d�assaut � longueur de journ�e. Les usagers des ch�ques postaux pointent d�s 7h devant la �machine� dans l�espoir d�effectuer des retraits, d�autres prennent leur mal en patience pour rester parfois jusqu�� 20h, a-t-on constat� sur place. Selon M. Belaidi, directeur de la succursale de la Badr de Tiaret, une moyenne de six millions de dinars est servie chaque jour. Les distributeurs automatiques des autres institutions bancaires sont appel�s � nous pr�ter main-forte�. Cela dit, malgr� le renfort de ces appareils, la col�re des usagers des ch�ques postaux ne retombe pas.