Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, a souligné, hier à Alger, «la disponibilité de l'Algérie à coopérer avec la Libye dans les domaines susceptibles de contribuer à renforcer la surveillance et assurer la sécurité des frontières» communes et proposé «la constitution d'une commission mixte frontalière algéro-libyenne» pour prendre en charge les questions de sécurité des régions frontalières. Intervenant à l'ouverture des entretiens qu'il a eus avec son homologue libyen, Fawzi Abdelaal, en présence des membres des deux délégations, le ministre de l'Intérieur a souligné que «cette coopération devrait se traduire à travers l'organisation de stages de formation au profit de cadres, d'agents de police, d'officiers de sûreté et d'agents de la protection civile dans les écoles algériennes spécialisées», outre «l'envoi de formateurs algériens en Libye pour superviser l'opération d'encadrement et de formation sur le terrain et la formation de formateurs et d'agents de police». Pour traduire dans les faits le désir de l'Algérie d'approfondir ses relations de coopération avec la Libye M. Ould Kablia a suggéré l'élaboration d'un «protocole d'accord» portant sur la création de «la commission mixte frontalière algéro-libyenne». Ce projet de texte, a ajouté le ministre de l'intérieur, «permettra d'élargir les domaines de coopération entre les organes relevant des ministères de l'intérieur des deux pays et ce, pour renforcer la coopération frontalière dans le cadre d'une approche globale couvrant les questions relatives à la sécurité et au développement des régions frontalières». Le ministre de l'Intérieur a réitéré le soutien de l'Algérie à la Libye et à ses efforts visant la modernisation et la structuration de ses services de sécurité pour lutter contre le terrorisme, le crime organisé transfrontalier, le trafic illicite d'armes, de drogue et d'êtres humains, la migration clandestine et la contrebande. Il a également évoqué les dispositions sécuritaires «rigoureuses» prises par l'Algérie à travers la mobilisation des moyens humains, matériels et logistiques pour assurer la protection des frontières terrestres algéro-libyennes contre toute tentative visant à les utiliser pour le trafic d'armes et la circulation des groupes terroristes depuis le début de la révolution libyenne.