Une étude du cabinet allemand GIZ, publiée par Challenges, a analysé les prix des carburants dans 170 pays. L'Algérie est classée dans le top 20 des producteurs de pétrole, comme le Venezuela, l'Iran, l'Arabie Saoudite, où le prix du litre d'essence ne dépasse pas 0,38 euro, soit près de 23 DA. Le cabinet explique qu'il s'agit des pays «qui ont mis en place une politique de prix qui ne prend pas vraiment en compte le prix de marché du pétrole. Des pays où les subventions directes ou indirectes aux sociétés qui assurent la distribution du carburant se traduisent par un prix de vente nettement inférieur au prix de l'or noir sur le marché mondial». Dans une demi-douzaine de pays, souligne encore l'étude, «il est encore possible de remplir le réservoir de sa voiture pour une poignée d'euros». C'est le cas au Venezuela, par exemple, où «le prix du litre de carburant à la pompe coûte moins cher qu'un litre d'eau du robinet». Le cabinet allemand relève ainsi un écart sans précédent entre «le Venezuela – le pays qui brade le plus son carburant – et la Turquie qui, avec l'Erythrée, est le pays où faire son plein coûte le plus cher». Dans ces deux pays, note-t-on, «le prix de l'essence sans plomb n'est plus très loin des 2 euros le litre». Il faut rappeler, cependant, que malgré son statut de producteur et exportateur d'hydrocarbures, l'Algérie importe de nombreux produits dérivés du pétrole, dont le gasoil et l'essence sans plomb. Sonatrach en a, d'ailleurs, importé en 2009 pour une facture coûteuse de 1,4 milliard de dollars.