Les affrontements meurtriers ayant opposé lundi et mardi les Toubous à d'autres tribus à Sebha, dans le Sud libyen, ont perdu d'intensité hier, selon des responsables locaux, tandis que les Toubous se disent encerclés et dénoncent un «massacre». «Il y a toujours des affrontements, mais de moindre intensité. L'armée nationale ainsi qu'un comité de sages sont entrés dans la ville afin d'œuvrer pour une trêve», a indiqué à la presse Abdelmajid Seif Al Nasser, ex-représentant de la ville de Sebha au Conseil national de transition (CNT, au pouvoir). Seif Al Nasser avait annoncé mardi sa démission pour dénoncer l'«incapacité» des autorités. Une force composée d'ex-rebelles est arrivée la veille de Benghazi pour tenter de s'interposer entre les deux clans, a indiqué le chef de cette force, le colonel Wanis Boukhmada. 42 personnes ont été tuées lundi et mardi. Ce bilan prend en compte uniquement les victimes des tribus arabes de la ville de Sebha qui combattent des membres armés de la tribu des Toubous. Les Toubous font état de leur côté de dizaines de morts et de blessés. A Sebha, les Toubous, qui habitent notamment les quartiers Tayouri et Al Hijara, ont affirmé hier qu'ils étaient «encerclés» par les autres tribus arabes de la ville qui les bombardaient «sans cesse depuis la matinée», faisant état de plusieurs morts parmi les civils.