L'autoroute Est-Ouest est assurément l'axe routier le plus insécurisé d'Algérie. Pas une semaine ne passe sans que l'on signale un vol de véhicule, une agressions et un racket de passagers. Ce phénomène se produit surtout la nuit, car c'est à ce moment-là que les bandits de grand chemin pullulent, aussi aller d'une ville à une autre devient de plus en plus angoissant. Le dernier vol en date a été commis dimanche dernier dans la wilaya de Bouira lorsqu'un chauffeur a été délesté de son semi-remorque, vers 4 h du matin au niveau de la descente de Djebahia, à quelques centaines de mètres des deux tunnels de Aïn Chriki, à l'ouest de Bouira. Il a été agressé par trois individus qu'ils l'ont ligoté et abandonné au bord de l'autoroute. «Le chauffeur roulait doucement, au niveau de la descente de Djebahia, il a été attaqué par trois personnes qui lui ont jeté une bombe lacrymogène à l'intérieur de la cabine, ce qui l'a contraint de s'arrêter puis il a perdu conscience», dit le propriétaire du camion, originaire de Béjaïa. «C'est l'insécurité totale au niveau de l'autoroute Est-Ouest », tempête-t-il. Il faut noter que dans la descente de Djebahia, les camionneurs ne peuvent pas rouler à grande vitesse de peur de finir leur course dans un fossé. Force est de constater qu'à cet endroit, plusieurs accidents de la circulation, toujours mortels, ont eu lieu depuis l'ouverture de l'autoroute. Et c'est à ce moment-là que les bandits en profitent pour commettre leurs forfaits. Les victimes se comptent par dizaines, voire plus. Des usagers de cet axe autoroutier se plaignent de l'insécurité qui y règne. De plus, Bouira ne fait pas l'exception. En 2011, plusieurs cas d'agressions ont été enregistrés à travers plusieurs régions du pays. Pour mettre fin au désordre et rassurer les populations, les pouvoirs publics doivent prendre au sérieux cette affaire et renforcer la sécurité sur l'autoroute. Doit-on attendre qu'il y ait mort d'homme pour intervenir ?