«Nous avons réussi le pari de réunir la grande famille du cinéma, signe que le festival reste un espace incontournable du septième art en Algérie», a déclaré Si El Hachemi Assad, commissaire du FCNAFA. Le film Vava Moh, du réalisateur Yazid Smaïl, a décroché l'Olivier d'or en long métrage fiction lors de la douzième édition du Festival culturel national annuel du film amazigh (FCNAFA) qui a été clôturée, durant la soirée de mercredi, à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, en présence du wali, du représentant de la ministre de la Culture et de plusieurs figures artistiques très connues, notamment dans le monde du cinéma. On citera, entre autres, Abderrahmane Bouguermouh, réalisateur de La colline oubliée, premier film en kabyle, le comédien Fawzi Saïchi (Remimez) et l'actrice Farida Saboundji. «Cette distinction est le fuit du travail de toute une équipe qui a réalisé le film primé. Je suis vraiment heureux de recevoir ce prix aujourd'hui», s'est contenté de dire le scénariste de ce long métrage, lors de son allocution à la fin de la cérémonie de remise des prix pour les lauréats du festival. La langue de Zahra de Fatima Sissani et Encre et le monde de Sofiane Bellali ont remporté le même trophée respectivement en documentaire et en court métrage. «Nous avons eu beaucoup de réticence avant de décider de l'attribution de l'Olivier d'or pour le long métrage fiction, car il y a vraiment un manque de qualité dans les films retenus pour la compétition», a déclaré Aomar Hekkar, président du jury. Le prix du meilleur film dans la section jeunes talents a été décerné à la réalisatrice Sonia Ahnou pour son film Uzzu tandis que la mention spécial jury a été attribuée à Ramdane Iftini pour son film Chenuyid Thamourth N'Leqvayel (Si La Kabylie m'était révélée). Rappelons, par ailleurs, que 25 productions cinématographiques étaient en compétition durant ce festival, dont 15 étaient en lice dans la section Olivier d'or. «Comme à chaque fin d'édition, le Festival du film amazigh s'impose une halte pour faire son évaluation et tirer des conclusions utiles. Loin de faire dans l'autosatisfaction, l'édition 2012 a réussi, une fois de plus, le pari de réunir à Tizi Ouzou la grande famille du cinéma, signe que le festival reste un espace incontournable du septième art en Algérie. S'il est vrai que la récurrente question du manque de films en tamazight revient à chaque édition, il faut admettre que la moisson de cette année a été de bonne facture», a souligné Si El Hachemi Assad, commissaire du FCNAFA, avant d'ajouter : «Nous avons voulu l'organisation des activités dans quelques localités pour permettre au grand public de découvrir la production filmique de l'année 2011-2012. Au menu, des films venus pour la première fois de l'ensemble des pays du Grand Maghreb. Pour la première fois, la Libye a été des nôtres et nous a gratifiés de deux films en avant-première mondiale. Une carte blanche sur le cinéma amérindien avec César Galindo, un cinéaste péruvien qui a tenu à être présent», a-t-il expliqué