La visite de travail du ministre des Transports aura laissé des traces chez les membres de la délégation. Le membre du gouvernement semblait s'y plaire. Les responsables locaux avaient du mal à cacher leur mine triste, d'autant plus qu'il commençait à faire nuit et que le ciel bas était menaçant. Bref. La wilaya de Tipasa aura un grand port commercial, annexe à celui d'Alger. L'étude de l'implantation de ce projet stratégique avait été attribuée à un bureau d'étude sud-coréen. Il sera réalisé sur une eau profonde de 18 m au minimum. C'est ce paramètre qui déterminera son lieu d'implantation. Pour entretenir le suspense, Amar Tou ne voulait pas dévoiler la ville côtière de la wilaya de Tipasa qui abritera ce port commercial. «Ce n'est pas Cherchell nous répond-il, mais ce sera Césarée vraisemblablement». La construction du port commercial relève du ministère des Travaux publics. Le second projet attendu, lors de cette visite, est la création d'une ligne de chemin de fer qui reliera Zéralda à Gouraya. Ce projet rentre dans le cadre de l'extension du réseau du rail à travers les communes limitrophes de la wilaya d'Alger, en liaison avec les principaux réseaux du rail. La région de Tipasa avait déjà connu, sous l'ère coloniale, l'exploitation du chemin de fer qui reliait la ville de Cherchell à Blida et Alger. L'étude du projet de réalisation de cette voie ferrée avait été confiée à un bureau d'étude hispano-belge, selon le ministre des Transports. Le 3e projet concerne la mise en service de l'ETUT (Entreprise des transports urbains de Tipasa), une entreprise publique qui disposera de 2 annexes, l'une à Hadjout et la seconde à Tipasa. La création de 5 lignes permettra de faciliter le transport des citoyens au niveau des centres urbains de Tipasa, Hadjout, Sidi-Rached et Nador. La construction de la gare routière de Tipasa enregistre un retard. L'organisation des transports urbains est l'autre sujet abordé par le membre du gouvernement. S'agissant de l'encouragement à l'investissement dans les activités touristiques, notamment le transport maritime le long du littoral algérien, Amar Tou a été catégorique dans sa réponse : «Il n'est pas question d'accorder des autorisations à ce type d'activité de transport pour le moment. Le citoyen algérien est encore traumatisé par les accidents en mer, ces investisseurs doivent encore patienter et voir autre chose», conclut-il.