Il est des associations qui existent sur le papier, mais n'activent que très peu ou sont en stand-by. D'autres, en revanche, n'ont pas d'agrément ni de subvention, mais ne ménagent aucun effort en matière d'actions de volontariat et autres tâches d'utilité publique. C'est le cas de l'association Nass el Kheir d'Alger, dont une centaine de jeunes adhérents, filles et garçons, sont en permanence mobilisés pour mener des actions de bienfaisance. Cette entité de la société civile, née en octobre 2010, n'a pas de siège, ne dispose pas de fonds et refuse d'être sous l'aile d'une quelconque formation politique. Reboisement, participation à la collecte de sang, visite aux malades dans les structures hospitalières, aide aux habitants de l'arrière-pays, nettoyage, etc., sont entre autres missions que l'association accomplit à travers un programme qu'elle se trace à moyen terme. Son pied-à-terre est Facebook, qui lui permet de rassembler ses troupes pour une opération caritative. Djamel, Adlane, Redouane, Imane et Linda font partie du groupe de jeunes bénévoles qui croient dur comme fer à ce qu'ils font. «Aimer c'est la moitié de croire», disait Victor Hugo. Faisant fi de l'esprit d'assistanat, le groupe de Nass el Kheir Alger complète l'autre moitié par le faire et l'action dévolue. Rencontrés à l'occasion de la Journée mondiale de l'arbre, dans le site de Baïnem où la direction de Conservation des forêts d'Alger avait organisé une opération de reboisement, ce jeune groupe, étudiants et jeunes chômeurs de 20-22 ans, ne prête aucunement le flanc à la fatalité et consacre une bonne partie de son temps à mettre en action ce que d'autres refusent. «Nous sommes environ quatre-vingts jeunes qui participons et organisons des actions de volontariat visant à apporter notre assistance aux démunis. Avec les menus moyens de bord dont nous disposons, nous n'hésitons pas à mettre en place des caravanes, telle celle qui a parcouru le Sud pour apporter aide aux démunis», lance Farès, relayé par son ami Hicham qui souligne : «Nous puisons dans nos poches pour organiser de telles opérations de bienfaisance.» Ces actions louables sont à l'honneur de Nass el Kheir qui sert d'exemple pour ceux qui, indolents, attendent des pouvoirs publics l'aumône pour faire œuvre utile.