La Société algérienne d'oncologie médicale plaide pour l'introduction des groupes de malades atteints de sarcomes des tissus mous dans les essais cliniques. «C'est notre ambition, à l'instar de ce qui se fait ailleurs dans le monde, en adoptant cette attitude de diagnostic. Nous avons les moyens et les compétences nécessaires pour le faire», a déclaré le Pr Bouzid, président de la Société algérienne d'oncologie, à l'ouverture des travaux, hier, du 2e Congrès national d'oncologie médicale, auquel ont pris part des oncologues algériens, américains et français. Cette pathologie, qui est une forme rare de cancer, touche souvent, a expliqué le Pr Bouzid, les enfants, les adolescents et les jeunes adultes. L'Algérie enregistre 500 cas de sarcomes des tissus mous sur les 40 000 nouveaux cas de tous cancers confondus. Cette maladie, qui touche particulièrement les membres inférieurs, mérite d'être diagnostiquée précocement afin de mieux la prendre en charge de façon multidisciplinaire. «Des conduites diagnostiques, à savoir l'imagerie, anatomopathologie, cytogénétique, biologie moléculaire, thérapeutique, chirurgie, radiothérapie, consensuelle permettant de mieux appréhender la prise en charge de ces cancers orphelins», a-t-il souligné avant de signaler que «le plan algérien, en attente de rédaction, de diffusion d'application et d'évaluation devrait contribuer à atteindre les objectifs fixés par le président de la République, de dire que le cancer est une priorité nationale, que les Algériens atteints de cancer soient soignés de la même façon sur tout le territoire national». Ainsi, le diagnostic précoce de cette pathologie, surtout avec les progrès de l'imagerie médicale, du diagnostic anatomo-pathologique, ainsi que l'enregistrement récent des molécules innovantes pourrait permettre la guérison ou la survie de patients, en règle générale jeunes, et espérer aligner nos pratiques sur celles de nos collègues de la rive nord de la Méditerranée avec des résultats thérapeutiques identiques.