Un fonds combiné de financements dégagés du fonds de wilaya et des programmes PCD s'ajoutera à la taxe d'habitation pour financer la réhabilitation des cités. Les autorités locales ont trouvé le moyen financier pour relancer l'opération de réhabilitation des cités à travers la ville d'Oran. «La taxe sur l'habitation que chaque citoyen verse, et qui est comptabilisée dans la facture de consommation du gaz et de l'électricité, sera utilisée pour financer les travaux d'aménagement des cités», a déclaré le directeur de l'OPGI, M.Abkari. Il a expliqué que c'est un fonds combiné d'enveloppes financières dégagées du fonds de wilaya et des programmes PCD, avec en plus une enveloppe provenant de la taxe d'habitation, qui serviront à financer la réhabilitation des cités. A titre de rappel, la cité Lescure, Dar el Hayat, la tour de Gambetta et autres grandes cités enregistrant une grande concentration de la population ont été touchées par l'opération de réhabilitation. Une opération qui a englobé la réhabilitation des ascenseurs, des parties communes mais aussi les réseaux vétustes et défaillants d'assainissement et d'eau potable. Ces cités ont retrouvé une nouvelle apparence, même si leurs habitants, à l'exemple de ceux de Dar El Hayat, ont critiqué la qualité des travaux réalisés. Dans ces cités, les comités des habitants ont suivi avec une grande attention l'exécution des travaux et protestaient à chaque fois qu'ils relevaient un laisser-aller ou une lenteur d'exécution. Les travaux ont été finalisés dans ces cités, il y a déjà quelques années, aucune autre opération de réhabilitation de cité n'a été relancée depuis, et cela, bien que les habitants des cités de l'USTO, Yaghmoracen, Maraval, El Hamri attendent toujours leur tour. A cela, il faut ajouter que les cités construites dans les années 70 et 80 ont été marquées par le temps. «Les cités de Yaghmoracen et de Maraval à l'exemple de la cité La Radieuse n'ont connu de travaux que ceux entrepris par leurs habitants pour réparer une colonne montante ou évacuer les eaux des caves. Si on continue à fermer les yeux sur les cités de la périphérie et ne s'occuper que celles du centre-ville, dans peu de temps, les autorités locales auront sur les bras un vieux bâti d'un nouveau genre et des milliers de familles à reloger !», lancera un habitant de la cité La Radieuse. Selon le directeur de l'OPGI, «249 immeubles dans des cités seront touchés par la réhabilitation». Reste à espérer que parmi ces immeubles figureront ceux des cités de la périphérie. Oran n'est pas que le centre-ville.