Les habitants de la cité des 544 logements commencent enfin à voir le bout du tunnel. En effet, grâce à une enveloppe financière de plus d'un milliard de cts, une partie de la voierie serait en phase de réhabilitation. Le quartier érigé en lotissements depuis 1989, n'en finissait pas de se désintégrer sous les effets conjugués de l'érosion éolienne et diluvienne, mettant en danger plusieurs bâtisses que les propriétaires avaient malencontreusement érigées dans un ravin fragile. Cette précarité s'explique par l'absence totale d'un plan d'aménagement urbanistique. Entamée dans la précipitation, la construction des logements se fera dans une confusion certaine. Les heureux bénéficiaires qui en avaient les moyens engageront leurs ressources uniquement dans les travaux de maçonnerie, délaissant ostensiblement les équipements collectifs. Ce n'est qu'une fois les maisons occupées que les habitants se rendront compte de leur égarement. Il ne suffisait pas d'avoir un chez soi, encore fallait il accéder aux commodités d'accompagnement. Car la cité n'avait ni plan directeur, ni réseau d'assainissement, ni chemin d'accès, ni réseau routier. Nombreux seront les bénéficiaires qui finirent par vendre leur terrain, voire les embryons de carcasses qui peinaient à sortir du sol. Mais les plus coriaces, qui sont parfois les plus démunis, s'organiseront en association afin d'attirer l'attention des responsables sur le sort très peu enviable de leur cité. C'est ainsi que le lotissement cité sera, après moult tergiversations et atermoiements, raccordé à l'électricité et à l'eau. Malgré toutes les sollicitations auprès des responsables locaux, le réseau routier de l'ensemble de la cité sera irrémédiablement ignoré. Jusqu'à ces dernières semaines, lorsque l'APC de Mostaganem débloquera sur ses fonds propres cette enveloppe de 1,2 milliards qui devrait permettre de redonner un peu d'espoir aux habitants et une autre allure à la cité. Malheureusement, les choses ne semblent pas se dérouler comme l'auraient souhaité la grande majorité des habitants qui, en l'espace d'une semaine, auront signé deux pétitions par lesquelles ils attirent l'attention de la wilaya sur les travaux en cours, qui ne concerneraient que certains secteurs au détriment d'autres.