La médecine légale a été le thème central d'une récente rencontre de réflexion qui a regroupé, au siége de la garde communale, à Sidi Bel Abbès, de nombreux magistrats, juristes, médecins légistes et des représentants des différents corps de sécurité. L'objectif de cette rencontre, comme l'a indiqué le procureur général près la Cour de Sidi Bel Abbès, Mohamed Yahiaoui, est « de mettre en lumière le caractère fondamental de la médecine légale et son apport pour la justice ». « Le médecin légiste intervient par le biais d'expertises pour éclairer le juge concernant des dossiers qui ont une approche scientifique et légale. C'est un auxiliaire de premier plan de la justice, parfois le seul apte à faire parler un cadavre sur une table d'autopsie », ajoutera-t-il. Pour le Pr Abdelatif Boublenza, chef de service de médecine légale et doyen de la faculté de médecine de Sidi Bel Abbès, la médecine légale qui englobe plusieurs domaines constitue un « élément déterminant qui permet au juge ou à l'officier de police judiciaire de parfaire son appréciation concernant le dossier dont il a la charge ». Outre cet aspect, le Pr Boublenza rappellera que la médecine légale c'est aussi une médecine d'expertise, de consultation de violence (auto violence, accident..) et de consultation qui rentre dans le cadre du droit civil (réparation des dommages corporels).