Les habitants des villages de la commune de Naciria, à 40 km à l'est de Boumerdès, se plaignent d'énormes difficultés. Ils ont tenu un rassemblement il y a trois jours devant le siège de la daira de Naciria pour interpeller les autorités locales sur les problèmes vécus dans les villages.Les engagements pris par le wali en juillet 2011 pour améliorer leurs conditions de vie ne se sont pas encore traduits dans les faits. Les villageois relèvent une foultitude de problèmes qui tardent à être résolus par les autorités locales depuis plusieurs années. Leur principale revendication consiste à mettre un terme à la pénurie d'eau potable qui affecte leurs localités à longueur d'année. Les villages de Bouassem, Takhirouant, Ihassamen, Ourayacha…etc, sont alimentés, selon eux, à raison d'une fois par semaine. Cette pénurie est accentuée surtout par les pannes récurrentes dues à la vétusté du réseau AEP. Il y a trois jours, le wali a précisé sur les ondes de la radio Chaîne III que ce problème sera résolu définitivement début 2013 après le raccordement des localités de l'extrême sud-est de la wilaya au réseau provenant du barrage de Koudiet Aserdoun (Bouira). En sus de lé pénurie d'eau, les villageois réclament le raccordement de leurs foyers au réseau du gaz de ville et l'entame des travaux du projet inscrit dans ce sens en 2010. Ils se plaignent aussi de la dégradation des ruelles du centre-ville, non aménagées en dépit des études faites par la DUC de la wilaya dans le cadre du programme d'amélioration urbaine. Mais la liste des doléances soulevées par la coordination des comités de villages ne s'arrête pas là.Les habitants déplorent en effet les coupures électriques et demandent la réalisation d'un groupe scolaire à Ihassamen et le lancement des travaux de la bibliothèque prévue à Boumraou. Ils réclament aussi l'ouverture du laboratoire d'analyse et du service de radiologie au niveau de la polyclinique, fermés depuis plusieurs années en raison du manque de personnel. Dimanche dernier, des centaines de villageois ont observé un rassemblement devant le siège de la daira pour exiger la prise en charge de leurs doléances. Les protestataires n'ont été reçus par aucun responsable. Ce qui n'a pas manqué de susciter la colère de leurs représentants qui menacent d'appeler les villageois à revenir à la charge pour se faire entendre.