L'OPEP a estimé que son panier a été soutenu par des problèmes d'approvisionnement en mer du Nord et en Afrique de l'Est. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et l'Agence internationale de l'énergie (AIE) ont maintenu pratiquement inchangées leurs prévisions de la demande mondiale de pétrole pour l'année 2012 dans leurs rapports mensuels du mois d'avril. L'OPEP a estimé la demande mondiale de pétrole à 88,64 millions de barils par jour pour 2012 dans son rapport mensuel d'avril rendu public jeudi dernier. La différence est très minime par rapport à l'estimation faite en mars, qui était de 88,63 millions de barils par jour. Concernant les prix du pétrole, l'OPEP a estimé que son panier a été soutenu par des problèmes d'approvisionnement en mer du Nord et en Afrique de l'Est, par l'amélioration des données économiques aux Etats-Unis et en Chine et par la persistance de facteurs géopolitiques amplifiés par des activités spéculatives. A propos de la croissance économique, le rapport de l'OPEP a évalué que la croissance économique mondiale pour 2012 sera de 3,3% contre 3,4% estimés du mois de mars. La croissance de l'économie américaine pour 2012 reste inchangée à 2,2 % avec une tendance à l'amélioration, selon le rapport. La croissance au Japon sera elle aussi inchangée à 1,8% avec une reprise qui gagne du terrain. Par contre, selon l'OPEP, la situation en Europe est préoccupante ; la croissance économique continue d'y reculer. En matière de prévisions, l'OPEP estime que l'économie en Europe connaîtra une contraction de 0,3% contre 0,2% en mars. Pour ce qui est de la demande en Inde, pays émergent qui soutient la demande mondiale de pétrole, l'OPEP a estimé que l'inflation qui demeure une préoccupation, combinée à un ralentissement prévu, a conduit à une révision à la baisse des prévisions de l'activité économique qui s'établissent à 6,9% contre 7,1% au mois de mars. Pour la Chine, le rapport estime que la croissance reste solide avec 8,2%. L'OPEP a considéré que malgré une production de pétrole en hausse de la part des pays producteurs qu'ils soient membres ou non de l'OPEP, les prix continuaient de grimper et que cette hausse n'était pas due aux fondamentaux et que ce sont plutôt des facteurs géopolitiques et la peur d'une pénurie de pétrole qui sont à l'origine de cette hausse. Dans ce registre, la spéculation amplifie cette donnée, selon l'OPEP. La demande mondiale pour le pétrole des pays de l'OPEP en 2011 est restée inchangée avec une moyenne de 30,1 millions de barils par jour (mbj). Pour 2012, cette demande sera de 30 mbj en moyenne. De son côté, l'AIE a estimé la demande mondiale de pétrole à 89,9 millions de barils par jour pour l'année 2012, en augmentation de 0,9% par rapport à l'année passée. Dans son rapport mensuel pour le mois d'avril, l'AIE a maintenu ainsi inchangées ses prévisions de la demande mondiale de pétrole par rapport au rapport du mois de mars. De plus elle a considéré que grâce à l'accroissement de l'offre en provenance des pays de l'OPEP et aux garanties données par l'Arabie Saoudite ainsi qu'à l'hypothèse d'une utilisation des stocks stratégiques de pétrole, les prix ont reculé de 5 dollars par rapport au mois de mars. Hier, les prix du pétrole ont connu un recul après l'annonce par la Chine d'un ralentissement de sa croissance pour le premier trimestre 2012. Selon les statistiques officielles, le produit intérieur brut de la Chine a augmenté de 8,1% sur un an durant le premier trimestre. Ce niveau est considéré comme le plus bas depuis les 7,9% du deuxième trimestre de 2009. Le brent était, hier à la mi-journée, à 121,20 dollars le baril, en recul de 51 cents par rapport à la clôture de jeudi. A New York, le WTI a ouvert à 103,16 dollars le baril, observant le même niveau de recul que le brent avec 48 cents.