C'est parce que le ministère des Finances ne veut plus dissocier la formation de ses objectifs qu'il a organisé une journée d'étude sur le schéma directeur de la formation pour l'année 2006. Cette rencontre s'est tenue, hier, à l'amphithéâtre de l'Institut national des impôts de Koléa, ayant regroupé l'ensemble des hauts cadres de l'administration centrale et les hauts responsables des structures décentralisées du département ministériel de Mourad Medelci. Des recommandations sont attendues de cette rencontre et à l'issue des débats prévus et des décisions définitives seront prises. Le ministère des Finances s'engage dans ces cycles de formation pour inscrire le nouveau rôle de l'Etat face aux nouveaux défis. Les contribuables et l'économie nationale tirent profit de l'amélioration des missions du secteur des finances au sens le plus large. L'amélioration et la modernisation de l'administration des finances ne peuvent, en aucune manière, s'effectuer sans une formation de qualité du personnel. Ainsi, le ministère des Finances insiste aujourd'hui sur la formation et la communication au sein de ses structures centrales et décentralisées. L'argentier du pays a affirmé dans sa déclaration à la presse : « Il faut adapter les procédures à tous les niveaux avec l'apport de l'internet et de l'intranet, mettre en cohérence les différentes régies du ministère des Finances et leur donner plus de responsabilités pour conduire avec succès les programmes de formation et de communication. » Mourad Medelci a tenu à préciser que l'approche du budget doit changer, car jusqu'à maintenant elle reste basée sur la dépense. « Il nous est exigé un nouveau système de pensée avec le nouveau système de gestion », conclut-il. Le nouveau contexte de l'environnement économique, les nouveaux mécanismes de gestion et de contrôle, les nouveaux défis, autant de facteurs qui nécessitent un nouveau rôle de l'administration des finances qui est condamnée, à son tour, à prendre en charge les volets de la formation et de la communication, sans perdre de vue l'évaluation et la vérification des qualifications de ses fonctionnaires, d'une part, et, d'autre part, l'orientation des moyens humains vers une formation adéquate pour faire face aux défis actuels et futurs du ministère des Finances. Il s'agit de développer l'efficacité individuelle et collective des ressources humaines. Les établissements de formation qui dépendent du ministère des Finances ne sont plus aptes à répondre aux besoins des administrations de ce secteur. Selon un directeur central, « l'université algérienne est en rupture avec le ministère des Finances. Le plan de formation du ministère a montré ses limites ». Les objectifs pédagogiques ont permis l'élaboration de 380 fiches. En effet, 145 thèmes de formation ont été recensés et sont répartis en deux grandes familles. D'abord, 72 thèmes transverses liés aux compétences périphériques. Ensuite, 73 autres thèmes spécifiques liés aux compétences centrées sur le métier. Pour 2006, le département ministériel de Mourad Medelci, à travers la formation et la communication, cherche à mieux gérer ses ressources humaines pour renforcer les compétences techniques et spécifiques, pour développer les aptitudes managériales, par le biais de ces cycles de formation en Algérie et à l'étranger, afin de mettre à niveau ses différentes régies y compris les Douanes et les assurances, compte tenu des accords de coopération signés avec les institutions financières internationales et les pays étrangers.