53 interventions ont été effectuées par la Protection civile durant le week-end dernier. Plus de la moitié pour des inondations, particulièrement à El Hamiz. Les dernières précipitations qui se sont abattues sur la capitale n'ont pas manqué de causer des inondations dans plusieurs quartiers. D'après le bilan de la Protection civile couvrant la période allant du 14 au 15 du mois en cours, les inondations ont touché plusieurs localités. A Bordj El Kiffan, à l'est de la capitale, une quinzaine de baraques ont été submergées par les eaux pluviales au niveau d'un bidonville situé à Bateau Cassé. A Bab Ezzouar, des caves d'immeubles ont été inondées, notamment au niveau de la cité du 5 Juillet et de la cité des 108 Logements. A Bab El Oued, le mur d'une habitation s'est effondré à la rue Omar Ouahib à Zeghara, et ce, suite à un glissement de terrain. L'incident n'a pas fait de victimes. Dans la même commune, les services de la Protection civile ont dû intervenir suite à un effondrement d'un mur d'une longueur de 10 m à la rue Maâmar Adjissa. L'incident a causé des blessures à trois personnes qui ont été évacuées vers l'hôpital Maillot. Le glissement de terrain a également endommagé une voiture garée à proximité du mur. Dans la commune de Oued Korich, suite également à un glissement de terrain, le mur de clôture d'une habitation s'est effondré à la cité Sidi Medjber, fort heureusement aucune victime n'est à déplorer. A Bir Mourad Raïs, un camion citerne a dérapé sur l'axe autoroutier de Dar El Beïda- Ben Aknoun, les éléments de la Protection civile ont secouru un blessé léger. Par ailleurs, pas moins de 53 interventions ont été effectuées par la Protection civile durant les deux jours du week-end, 35 ont concerné des inondations, particulièrement à El Hamiz où plusieurs baraques construites à même le lit de l'oued ont été inondées par les remontées des eaux. A Oued Smar, un hangar appartenant à une société d'imprimerie a été envahi par les eaux pluviales. «Il nous a fallu le déploiement de beaucoup de moyens pour venir à bout des eaux qui ont envahi les moindres recoins du hangar», affirme le chargé de la communication de la Protection civile, M Bakhti, avant d'ajouter : «Fort heureusement, seuls 6 accidents de la circulation pour la même période ont été comptabilisés.» Par ailleurs, les éléments de la Protection civile ont dû intervenir à Bouzaréah, au bidonville «Contabet», où un glissement de terrain a eu raison de deux baraques, «l'incident n'a pas fait de victimes», a affirmé M. Bakhti. A Alger-Plage, dans la commune de Bordj El Bahri, les canalisations du réseau d'assainissement ont littéralement explosé sous la pression des eaux. Les couvercles des regards ont été éjectés, l'eau sortait des canalisations tels des geysers, submergeant de surcroît toute l'artère principale. Les habitants, jusqu'à une heure tardive du soir, luttaient encore contre le flux des eaux avec des moyens dérisoires. Des sacs de sable ont été posés devant les entrées des maisons afin de faire barrière aux eaux qui, au fur et à mesure, montaient dangereusement. Les responsables locaux se sont-illustrés comme à l'accoutumée par leur absence, «à chaque fois que notre quartier est sujet aux inondations, nous nous retrouvons livrés à nous-mêmes», déplorent les habitants du quartier. Ainsi, plusieurs autres quartiers de la localité ont été inondés, à l'instar du lotissement «Harraga» dans la commune de Bordj El Kiffan, où le CW 149, qui traverse l'agglomération, a été fermé à la circulation routière durant une bonne partie de la soirée d'avant-hier. Ce n'est qu'en fin de soirée que les eaux se sont retirées, «le problème des inondations dans notre quartier est récurrent, car à chaque chute de pluie, la chaussée se retrouve inondée par les eaux qui s'engouffrent dans les ruelles y attenant», affirment les résidants du quartier.