La réalisation des marchés a pour objectif de lutter contre l'informel, renforcer les structures commerciales, assainir la voie publique et insérer certains commerçants ambulants dans le circuit légal de l'activité. Dans le but de lutter contre le commerce informel, quatre nouveaux marchés parisiens seront prochainement ouverts dans la commune de Hassi Bounif, Haï Echahid Mahmoud, Erha et Edouar. Une commission a été mise sur pied pour sélectionner les bénéficiaires des box de ces marchés. L'attribution des box de ces quatre marchés ne devra pas être de tout repos pour les responsables de cette commune, puisque des centaines de demandes ont été déposées à ce jour par de jeunes postulants. Une commission ad hoc a été chargée du tri des dossiers pour sélectionner les bénéficiaires. La tâche sera ardue, confient nos sources. Les responsables locaux gardent, en effet, le mauvais souvenir des protestations survenues quelques jours seulement après l'ouverture du marché parisien de l'USTO où des dizaines de demandeurs non retenus avaient contesté la liste des bénéficiaires. Entrant dans le cadre d'un programme national, la réalisation de ces marchés a pour objectif de lutter contre l'informel, renforcer les structures commerciales, assainir la voie publique et insérer certains commerçants ambulants dans le circuit légal de l'activité. L'objectif est aussi de préserver la santé du consommateur et répondre à ses besoins par la création de points de vente répondant aux normes d'hygiène. Box inexploités Depuis 2009, les communes de la wilaya d'Oran ont bénéficié de la réalisation de plusieurs marchés parisiens, et ce sont des sommes faramineuses qui ont été dépensées pour ces marchés couverts, désertés finalement par des commerçants qui ont préféré plutôt le commerce informel, devenu de plus en plus florissant. Selon les dernières statistiques, 60% des box des marchés parisiens ne sont pas exploités à Oran. D'autres avancent que ces marchés ne sont pas dotés de toutes les commodités, alors que la réalité est tout autre : le marché informel a détruit toute activité commerciale à l'intérieur de ces marchés couverts. Celle-ci se fait à l'extérieur. «Nous qui sommes à l'intérieur sommes soumis à des charges fiscales, et ce, en plus de la location. Alors que ceux qui squattent les espaces extérieurs et bloquent l'entrée du marché ne sont soumis, eux, à aucune réglementation ni charge fiscale», dit un commerçant. Cette situation a découragé plusieurs commerçants bénéficiaires de box à l'intérieur de ces marchés. Devant cet état de fait, les responsables locaux ont décidé de radier les noms des commerçants qui n'ont pas occupé leurs box au niveau des marchés couverts. Notons que 35% du marché des fruits et légumes activent dans l'informel, selon les statistiques du ministère du Commerce. Le circuit non contrôlé par les services concernés représente ainsi plus d'un tiers du marché.