Le Centre hospitalo-universitaire (CHU) Nedir Mohamed de Tizi Ouzou, a bénéficié d'un «banaliseur», un équipement conçu pour le traitement des déchets à risques infectieux, apprend-on du directeur général de l'établissement, le Pr Abbes Ziri. «Tizi Ouzou est la première wilaya à avoir acquis un banaliseur. Cet appareil a coûté 76 millions de dinars au contribuable», a ajouté le même responsable.La plateforme qui devra recevoir ce nouvel équipement est en cours de réalisation à Oued Falli, à la sortie ouest de Tizi Ouzou, tout près du site du Centre d'enfouissement technique (CET), précise le directeur général du CHU. Sa mise en service, indique notre interlocuteur, permettra à l'hôpital de Tizi Ouzou de se conformer aux normes internationales de gestion des déchets liés aux soins à risque infectieux (DASRI). Cette méthode de traitement des déchets médicaux a été préconisée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), avec comme objectif d'en finir avec l'ancienne méthode, l'incinération. Un procédé dangereux et couteux. «La banalisation» est un système qui «se résume en l'utilisation d'une machine fonctionnant à la vapeur. Une pratique qui n'utilise aucun procédé chimique et permet la réduction de plus de 80% du volume des déchets grâce au broyage et de les stériliser en même temps». Le centre hospitalo-universitaire de Tizi Ouzou produit, rappelle le directeur du CHU, près de 600 kg de déchets liés aux activités de soins à risques infectieux. Par le passé, ces déchets étaient traités à raison de 180 DA le kg au sein de l'unité d'incinération sise à Si Mustapha, dans la wilaya de Boumerdès. D'une capacité de traitement de 200 kg par heure, cet équipement sera mis, également, au service des de tous les établissements de santé publics et privés, assure le directeur du CHU.