Le centre hospitalo-universitaire Nedir Mohamed de Tizi Ouzou vient d'acquérir un banaliseur pour l'élimination des déchets d'activités de soins à risques infectieux (DASRI). Ces déchets du milieu hospitalier, qui ont longtemps représenté un véritable casse-tête chinois pour les autorités de cet établissement hospitalier dont les différents services produisent quotidiennement pas moins de 600 kg de déchets, représentant un réel danger pour la santé des individus en raison des microbes et des virus qu'ils contiennent. Notons que cette nouvelle technologie est apte à neutraliser complètement les germes, sans dégager de fumée, ni sécréter de liquide, comme il offre un meilleur rapport qualité/environnement et permet de réduire les déchets dans leur tonnage et leur forme, tout en les banalisant et en les rendant similaires aux ordures ménagères puisque il permet la stérilisation et ensuite le broiement des déchets du milieu hospitalier entre autres seringues et pansements. Il est à noter que cette acquisition, considérée comme une première au niveau national et dont le montant global est de l'ordre de plus de 7 milliards de centimes est capable de traiter 200 kg de déchets par heure. Cet appareil sera mis à la disposition des polycliniques, des hôpitaux et autres établissements hospitaliers privés et publics afin de préserver l'environnement et la santé du citoyen. L'adoption de ce procédé de traitement de déchets de soins, mettra sans doute mis fin à l'insurmontable problème de cumul d'importantes quantités de Déchets d'Activités de Soins à Risques Infectieux (DASRI) qui sont stockées dans l'enceinte du CHU. Par le passé, les responsables du CHU Nedir Mohamed étaient contraints de recourir aux services d'une unité spécialisée dans l'incinération de ces substances, située à Si Mustapha, dans la wilaya de Boumerdes, moyennant un prix de 180 DA/kg, après que deux incinérateurs qui se trouvent au niveau de l'hôpital le Bellaoua, aient connu des pannes répétitives. Un stock de plus de 500 tonnes de déchets a été enregistré jusqu'à la fin de l'été dernier et qui s'est aggravé depuis.