En sus du chef-lieu de la commune, deux villages, à savoir Takorabt et Ath Saci, sont concernés par l'alimentation en gaz. Un quota de 40 logements, affectés au profit de la commune d'Ighil Ali dans le cadre du programme de résorption de l'habitat précaire (RHP), se trouve dans l'impasse. D'après M. Bouhadi, le P/APC, ces logements sont destinés au recasement des familles, au nombre de 36, occupant une cité précaire sise à la périphérie du chef lieu de la commune. Mais le hic, c'est que «les familles concernées refusent d'évacuer leurs demeures, afin de libérer l'assiette de terrain nécessaire à la mise en œuvre du projet», nous fait savoir le maire. L'APC a même proposé, selon son président, une autre alternative. «Nous avons émis le vœu de délocaliser le projet au niveau du village Bouni, seule endroit où la collectivité dispose d'une poche de terrain», affirme l'édile d'Ighil Ali, qui déplore que cette proposition n'ait pas trouvé un écho favorable auprès des concernés. Par ailleurs, le raccordement d'Ighil Ali, du moins une partie de la commune, au réseau de gaz naturel est retenu dans le cadre du plan quinquennal 2012/2014. «Le projet est scindé en deux parties, dont l'une concerne le transport du combustible et l'autre en rapport avec le réseau de distribution», nous explique le P/APC d'Ighil Ali, avant de préciser que «l'étude du volet relatif au transport est achevé, tandis que celle en rapport avec la distribution est en cours». En sus du chef-lieu de la commune, deux villages, à savoir Takorabt et Ath Saci, sont concernés par l'alimentation en gaz. Il n'en demeure pas moins, cependant, que l'impact social de ce projet est considérable. En effet, «les trois localités concernées concentrent, à elles seules, près de 7000 habitants, ce qui représente un taux appréciable de 70% de la population de notre commune», soutient l'édile d'Ighil Ali, non sans évoquer la possibilité d'extension du réseau vers Azrou, un petit village surplombant le chef-lieu. Restée durant longtemps une douce chimère, la pénétration du gaz à Ighil Ali est donc en passe d'épouser des contours concrets. «C'est un vieux rêve qui se réalise», affirme, laconique, un quadragénaire du village Takorabt, manifestement comblé d'aise à l'idée de pouvoir jouir, sous peu, de cette commodité dans son foyer. La commune d'Ighil Ali vient de bénéficier aussi de l'inscription d'un projet de CFPA, nous apprend le P/APC. «L'établissement sera doté d'un internat. Son implantation est projetée à la périphérie du chef lieu de la commune», nous dit-il en substance. D'après l'élu, la localisation du terrain d'assiette, appartenant à un privé, a été déjà faite et la procédure de son acquisition est en cours. «Le terrain sera acquis par la collectivité sur la base d'un prix évalué par la direction des Domaines», affirme notre interlocuteur. Une provision budgétaire de 200 millions de dinars sera mobilisée sur les programmes sectoriels de développement, nous indique-t-il, pour mener ce projet à bon port. Pour l'heure, ce sont des locaux pédagogiques non exploités qui font office d'annexe de CFPA. On y dispense plusieurs formations qualifiantes et diplômantes, telles que la couture, la coiffure et la confection de gâteaux traditionnels. De son côté, le village Tazla a bénéficié d'un projet d'équipement public en rapport avec la construction d'un foyer de jeunes. Selon M. Bouhadi, la réalisation de cette infrastructure dédiée à la jeunesse est prise en charge dans le cadre des projets de proximité de développement rural intégré (PPDRI). Le projet, en cours de construction, a atteint un taux d'avancement appréciable. «L'ouvrage est achevé à près de 95%», estime le maire. «Nous n'allons pas tarder à le réceptionner», ajoute-t-il. Par ailleurs, un autre projet de même type est alloué au profit du village Takorabt. «Le volet en rapport avec l'étude de ce projet est déjà ficelé», nous a indiqué le P/APC. Selon M. Bouhadi, la collectivité envisage d'inscrire la réalisation de la première tranche de ce projet sur l'exercice 2012 des plans communaux de développement.