La fenêtre» est le titre de la nouvelle version de la pièce «Thidit», en chaoui, produite par le théâtre régional de Batna, qui a été écrite par Larbi Boulbina et réalisée par Mahfoud El Hani, avant d'être présentée au dernier festival du théâtre amazigh. La nouvelle variante traduite en arabe, réalisée par Mabrouk Ferroudj, connu beaucoup plus en tant qu'acteur de cinéma, est produite par le département des activités culturelles de l'université Hadj Lakhdar en vue de participer au prochain festival international du théâtre universitaire de Marrakech. Cette pièce qui a été présentée avant-hier en avant-première, à la cité universitaire de jeunes filles, Oudjra, relate la fugue d'une jeune femme à la poursuite de son prince charmant en empruntant la dangereuse et mortelle voie des harraga. En effet, l'homme qu'elle comptait épouser l'a précédée dans cette aventure en vue de se faire une situation lui permettant de réaliser leur rêve. Lasse d'attendre, elle décide d'aller à sa recherche. Le rôle de cette jeune femme, incarné et exécuté avec brio par l'exubérante Zahra Doumandji, a tenu l'assistance en haleine pendant plus d'une heure. Cette comédienne a été primée plusieurs fois aux festivals internationaux du théâtre universitaire. La dernière distinction en date est le prix de la meilleure prestation féminine qui lui a été décerné lors du dernier festival de Marrakech, tenu l'été dernier. Ahlam Boutouil et Abir Tifraouin, deux étudiantes dans le rôle de rivales, ont, elles aussi, accompli leur mission bien qu'elles montent pour la première fois sur les planches. Le décor réalisé par Adel Bechkit, également universitaire, a permis une meilleure lisibilité du texte, comparé à la version originale où le public a relevé un certain excès. «La fenêtre» aura certainement une place sur le podium au prochain festival qui se tiendra le 26 avril prochain.