- Tunisie : 50 mandats d'amener contre le président déchu Ben Ali La justice tunisienne a délivré 50 mandats d'amener contre l'ex-président tunisien, Zine El Abidine Ben Ali, réfugié en Arabie Saoudite depuis sa chute en janvier 2011, a indiqué hier le ministre tunisien de la Justice. «Nous avons émis 50 mandats d'amener concernant pour la plupart des affaires de corruption et détournement de fonds», a déclaré à la presse le ministre tunisien, Nourredine Bhiri, ajoutant que «toutes les procédures ont été dûment accomplies» pour son extradition. Ben Ali a fui, avec son épouse Leïla Trabelsi, en Arabie Saoudite le 14 janvier 2011 sous la pression d'un soulèvement populaire qui a déclenché, par la suite, le Printemps arabe. Le président tunisien, Moncef Marzouki, a estimé récemment que l'Arabie Saoudite n'extraderait «jamais» Ben Ali, condamné par contumace à plusieurs reprises par la justice tunisienne. L'opposition tunisienne a critiqué la nonchalance du gouvernement islamiste à obtenir l'extradition de Ben Ali et de ses proches poursuivis dans plusieurs affaires. «Nous respectons la décision de l'Arabie Saoudite de refuser l'extradition de Ben Ali tout comme la Libye a respecté notre décision de ne pas extrader l'ancien Premier ministre d'El Gueddafi Al Baghdani Al Mahmoudi», a dit M. Bhiri. - Lutte antidrogue : les Etats-Unis dévoilent une nouvelle approche La Maison-Blanche a dévoilé hier une nouvelle politique en matière de lutte antidrogue ne reposant plus sur de lourdes peines de prison, mais sur la prévention et le traitement. La nouvelle approche considère l'addiction aux drogues comme une maladie pouvant être traitée plutôt que comme un acte criminel, ont indiqué des responsables américains. «C'est vraiment une révolution», en matière de lutte antidrogue, a assuré Gil Kerlikowske, directeur du National Drug Control Center, lors d'une conférence de presse, ajoutant que la nouvelle «stratégie met l'accent sur l'importance de soutenir les efforts destinés à prévenir l'usage de la drogue». «Il y a vraiment de quoi être optimistes sur le fait que les efforts consentis avec cette réforme vont réduire et continuer à réduire l'usage de la drogue et ses conséquences sur la société», a assuré M. Kerlikowske. L'administration compte ainsi désormais mettre un terme aux incarcérations massives de personnes consommant de la drogue et promouvoir au contraire une approche plus équilibrée entre santé et sécurité.
- Emirats : Ahmadinejad sur une île disputée est «une provocation» Les monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont qualifié hier de «provocation» la récente visite du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, à Abou Moussa, l'une des trois îles au centre d'un conflit entre l'Iran et les Emirats arabes unis. La visite de M. Ahmadinejad est «un acte de provocation et une flagrante violation de la souveraineté des Emirats sur ses trois îles», ont estimé les ministres des Affaires étrangères des six Etats membres du CCG dans un communiqué, au terme d'une réunion extraordinaire à Doha. La visite «contrevient à la politique de bon voisinage (...) et aux efforts pacifiques déployés par les Etats du CCG pour un règlement de l'affaire de l'occupation des trois îles». Les ministres ont invité l'Iran à «répondre aux appels des Emirats arabes unis pour un règlement pacifique et juste par la négociation ou par un recours à la Cour internationale de justice (CIJ)». Ils ont également exprimé «l'entière solidarité» de leurs pays avec les Emirats et leur soutien à «toutes les mesures qu'ils entreprendront pour recouvrer leurs droits et leur souveraineté sur les îles» disputées. Les monarchies du CCG ont en outre invité Téhéran «au respect mutuel et à la non-ingérence dans les affaires internes d'autrui (...) pour prévenir l'instabilité dans cette région, importante pour la paix et la sécurité mondiales».