Dans un contexte de crise internationale, Société Générale Algérie, détenue à 100% du groupe bancaire français Société Générale, se porte bien. La banque a annoncé, hier, lors d'une conférence de presse organisée à l'hôtel Sofitel d'Alger, un résultat net de 4,4 milliards de dinars, pour l'exercice 2011, en hausse de 27,2%, par rapport à 2010. Les fondamentaux de la banque sont solides. La banque affiche, à fin 2011, des fonds propres de 24,4 milliards de dinars, ce qui lui donne une certaine marge de manœuvre et un total bilan de 167 milliards de dinars. Le produit net bancaire, assimilable au chiffre d'affaires réalisé par la banque, est évalué à 14,5 milliards de dinars, en progression de 21%, par rapport à l'année 2010. Le président du directoire, M. Pierre Boursot, relève que la croissance des résultats se manifeste aussi bien, en termes de crédit que de dépôt. Société Générale Algérie enregistre une croissance des dépôts de l'ordre de 12% et une progression des crédits d'environ 7%. La rentabilité de la banque est aussi assurée par le financement des opérations d'un commerce extérieur toujours aussi florissant. “Les commissions de services ont bien évolué, notamment, grâce à l'accompagnement que nous avons opéré vis-à-vis de nos grands clients et de nos plus petits clients sur les opérations de commerce extérieur”, affirme M. Pierre Boursot. Mais Société Générale Algérie “veut être une banque au service de l'économie nationale”. La banque gère un portefeuille d'environ 6 000 entreprises. “Notre portefeuille est très largement équilibré. Nous avons 43% de nos encours qui sont distribués aux grandes entreprises et 46% pour les petites et moyennes entreprises”, a précisé M. Pierre Boursot indiquant que la banque a beaucoup évolué au cours des dernières années. D'une banque à capitaux étrangers qui au départ a tendance à se focaliser d'avantage sur les grands groupes, elle a évolué, progressivement, pour travailler avec les petites et moyennes entreprises. “Nous voulons continuer à travailler avec les PME”, souligne M. Pierre Boursot, relevant que Société Générale Algérie “est le principal prescripteur des dossiers d'investissement au Fonds de garantie des crédits aux PME”. 25 dossiers ont été soumis au Fonds de garantie des crédits aux PME, durant l'année 2011, précise M. Kheireddine Hassen-Khodja, de la direction banque de financement et d'investissement. M. Kheireddine Hassen-Khodja révèle qu'environ 250 milliards de dinars de financement sont consentis aux clients entreprises, dont 11 milliards d'encours en matière de leasing. Société Générale Algérie est parmi les premiers acteurs dans le leasing. Elle envisage d'élargir son mode de financement à l'immobilier “puisque la loi le permet et la fiscalité l'encourage”. Les crédits à moyen terme dépassent 20 milliards de dinars. “Nous sommes une banque pleinement impliquée dans le financement de l'économie, Notre panel de clients est constitué d'investisseurs dans les domaines industriels, des services… “ a affirmé M. Kheireddine Hassen-Khodja. La bonne santé de Société Générale Algérie s'affiche aussi au travers d'autres indicateurs de 416 personnes en 2004, l'effectif de la banque a triplé avec 1 444 personnes à décembre 2011. Elle élargit, petit à petit, son réseau et développe ses activités de banque universelle qui “n'ignore aucun agent économique et aucun segment de client”. Alors que leur nombre ne dépassait pas 8 agences à fin 2004, la banque affiche aujourd'hui 84. La banque espère ouvrir une quinzaine de points de vente supplémentaires cette année. Au-delà du réseau Société Générale Algérie ce sont, aussi, 299 026 clients (271 758 particuliers, 21 585 professionnels, 5 395 entreprises et 288 grandes entreprises). L'interdiction du crédit à la consommation et du crédit automobile au début du mois de septembre 2009 n'est plus qu'un mauvais souvenir, la banque s'est rattrapée sur le crédit immobilier. Un responsable de la banque parle de 3 milliards de dinars de crédits immobiliers, pour environ 1 000 clients. En matière d'ouverture d'agence, la Banque, semble-t-il, ne rencontre plus de problème. “Aujourd'hui nous n'avons pas de demande non servie”, affirme M. Pierre Boursot. M R