Trois membres de la commission juridictionnelle de discipline (CJD) de la Ligue régionale de football centre (LRFA), Naman, Fat Chouan et Hadj Moussa, écartés par le bureau de la Ligue à la suite de l'affaire DC Boghni - SS Sidi Aïch (régionale 2) dénoncent «cette décision inique, injuste, drapée de forfaiture et où le mensonge se le dispute à la politique du pire, planifiée, orchestrée et exécutée avec l'assentiment de la fédération». Les trois désormais ex-membres de la CJD disent «réfuter en bloc notre mise en accusation dans cette affaire. Les vrais responsables des scandales qui secouent la Ligue depuis des années se sont érigés en juges pour condamner des bénévoles dont l'honorabilité et l'intégrité sont unanimement reconnues au niveau de cette structure». Namane, un élu du bureau de la Ligue et membre de la CJD affirme : «Les membres de la commission n'ont rien à voir avec cette affaire. Ils l'ont traitée conformément au règlement. C'est le président de la LRFA, Nouredine Boulefat, qui a interféré dans le verdict final. Il m'a demandé par téléphone d'infliger au joueur fautif 2 matches de suspension au lieu de 2 ans. Le bureau de la Ligue, comme toujours, s'est rangé à l'avis du ‘‘chef''. Ni le président de la commission d'arbitrage ni le représentant des arbitres, tous deux membres du bureau de la Ligue, n'ont soufflé mot lorsque la clémente sanction a été prononcée.» Etrange est cette passivité du DTRA qui confine à la complicité. Ferhat Chouiel, homme très respecté au niveau de la LRFA, emboîte le pas à son collègue et souligne : «Nous étions des bénévoles, n'avons jamais pris un dinar de notre activité au sein de la Ligue et en définitive, on nous a chassés comme des malpropres. Je n'accepte pas qu'on me traîne dans la boue. C'est ceux qui ont terni l'image de la Ligue qui continuent encore à la diriger. C'est un comble ! La Fédération, si vraiment elle a le souci de l'intérêt du football, dépêcherait une commission d'enquête, alors là tout le monde sera bien édifié sur ce qui se passe à la LRFA. Des affaires comme celles de Boghni - Sidi Aïch sont légion à la Ligue, sans que cela dérange les responsables du footbal.» Le troisième membre qui s'est déplacé à la rédaction, Hadj Moussa, a passé plus de 20 ans au sein des différentes commissions de la Ligue. Tout le monde reconnaît son intégrité. Jamais personne n'a remis en cause son travail. «Aujourd'hui, le président de la Ligue veut me faire sortir par la petite porte pour cacher ses carences. Il est à l'origine de tous les problèmes vécus par la Ligue depuis son arrivée. Il modifie les décisions des commissions, se targue d'être un intouchable qui jouit de la protection d'en haut (Fédération). Il interfère dans toutes les décisions. La Ligue est devenue son royaume. Chiche, que la FAF ouvre une enquête et on verra qui sont les fossoyeurs du football au niveau de notre Ligue. Il s'est caché derrière une décision du bureau de la ligue, qui se serait réuni en urgence pour nous ‘‘expulser''. Il n'y a jamais eu de réunion ce jour-là. Cette décision est un faux.» Le président de la LRFA, Nouredine Boulefat, soutient le contraire et affirme : «La réunion d'urgence a bel et bien eu lieu avec les membres qui étaient présents ce jour-là à la Ligue. La décision de mettre fin à la mission de la CJD a été prise collégialement.» Les trois membres exclus la réfutent totalement et disent «s'inscrire en faux contre ce mensonge grossier qui n'ajoute rien à la ‘‘gloire'' de cet individu qui a sinistré la Ligue depuis sa prise de fonction.» Selon eux, «aujourd'hui et plus que jamais, la Ligue est en danger». Leur voix sera-t-elle entendue ? Ils le souhaitent vivement et demandent au président de la FAF «d'ouvrir une enquête dans les meilleurs délais pour sauver la Ligue». Cette revendication est loin d'être un luxe devant tout ce qui se dit sur cette structure et ses hommes.