Ces derniers jours, le coteau a été une fois encore affecté par l'effondrement d'une murette de confortement. Partagés entre révolte et résignation, les riverains de la rue Mohamed Belakroun (ex-rue Mercury) et ceux de la rue Kitouni Abdelmalek (plus connue par avenue Bienfait), en appellent pour la énième fois aux services de l'APC afin que soient prises en urgence les mesures de confortement du coteau, miné par des affaissements de terrain. De cause à effet, les éboulis s'y multiplient, entraînant dans leur sillage des tonnes de gravats et de boue. Le tout se retrouve en contrebas, au niveau de la rue Kitouni Abdelmalek, une artère empruntée à longueur de journée par des milliers de passants et de véhicules. Quand la pluie s'en mêle, le problème est multiplié par deux. A l'instar de ces derniers jours où le coteau en question a été, une nouvelle fois, affecté par des éboulis et, pire encore, par l'effondrement d'une murette de confortement, comme nous l'avons constaté de visu. Un remake de l'incident du même genre survenu le 27 décembre 2011 où des éléments de la Protection civile étaient intervenus en soirée suite à des appels téléphoniques de riverains alertés par le bruit assourdissant des éboulis déclenchés par les fortes pluies enregistrées cette nuit- là. D'énormes gravats et des coulées de boue se sont retrouvés en bout de course, à seulement quelques mètres de l'école primaire Tarek Ibn Ziad. Aucun blessé n'a été, heureusement, déploré. Mais faut-il pour autant fermer les yeux sur la gravité de ce phénomène géologique et continuer à miser, comme on dit, sur la baraka? Quoi qu'il en soit, le problème est minimisé au niveau des services du secteur urbain de Sidi Rached dont dépend ce territoire. Rencontrés à hauteur de l'école Tarek Ibn Ziad, des parents d'élèves s'inquiètent et s'indignent de l'inertie des autorités locales. Habitant sur les hauteurs, à la rue Mohamed Belakroun, Fateh, un chef de famille de 37 ans, nous prend à témoin sur les risques qui menacent ses enfants en bas âge, disant à ce propos: «Nous les surveillons en permanence, mais si l'un d'eux venait à échapper à notre vigilance pour aller jouer au bord du précipice découlant de l'affaissement de terrain, il serait alors en grand danger. Rien n'a été fait pour sécuriser le lieu du sinistre. Si un drame venait à survenir les autorités concernées devront payer pour leur laxisme.» Des voisins se joignent à lui. Leur ressentiment est palpable. L'un d'eux nous montre l'énorme fissure sur un mur de clôture érigé à quelques mètres du trou béant créé par l'effondrement de terrain. Celle-ci est visible sur un pan entier du coteau, ravagé, rappelons-le, par un glissement de terrain dont l'origine serait due, d'après plusieurs sources concordantes, à des fuites d'eau relevées au niveau du réseau d'AEP.