Egalement appelée algue tueuse, la caulerpa taxifolia est apparue en Méditerranée en 1984. En 1990, elle occupait 3 ha. En 2004, elle a envahi les côtes de 6 pays pour occuper 5000 ha de la mer Méditerranée. Le problème est de deux ordres : elle est toxique et bouleverse l'écosystème marin. Mais personne ne sait comment arrêter sa progression. Les quelques campagnes d'arrachage ont porté leur fruit, un temps. La caulerpa taxifolia repousse en quelques semaines, les brouteurs naturels tels que les oursins manquent considérablement d'entrain face à cette algue. En effet, elle produit de la toxine synthétisée, de ce fait, certains pêcheurs d'Amérique centrale, où elle est présente de manière naturelle, refuseraient de ramasser des mollusques et de pêcher du poisson dans les zones où elle croît. La caulerpa taxifolia a défrayé la chronique en Europe. Moins en Afrique du Nord pourtant sa présence est repérée en Tunisie. D'une manière générale, on la trouve sur les côtes d'Espagne, de France, d'Italie, de Croatie, des Baléares et donc de Tunisie. Seuls le Maroc, la Sardaigne et la Sicile sont épargnés. Aucune donnée pour les côtes algériennes. La caulerpa taxifolia est très résistante puisqu'elle peut vivre avec peu de lumière dans des eaux avoisinantes les 7°C, mais c'est entre 20 et 30°C que son développement est à son maximum. Hormis sa toxicité, qui empêche les animaux brouteurs de la consommer, elle risque d'éliminer les autres espèces de la flore marine. Il a été constaté qu'elle s'attaquait aux herbiers tels que le posidonie. La disparition de la flore a pour conséquence d'entraîner le déplacement de la faune marine vers des zones non contaminées. La caulerpa taxifolia a été repérée la première fois au pied du musée océanographique de Monaco en 1984, son arrivée en mer Méditerranéenne est inconnue mais d'origine accidentelle. La caulerpa taxifolia peut vivre dans des milieux pauvres en éléments nutritifs et pollués.