Sonnette d'alarme n Elle constitue un grand danger pour la faune et la flore marines en Méditerranée où elle a rapidement proliféré passant de 1m2 à Monaco en 1984 à 5 000 hectares, 20 ans après. Vu sa forte toxicité, vivante, elle tue. Morte, elle tue aussi. L'algue tueuse de son nom scientifique ‘'Caulerpa taxifolia'' elle a été trouvée, il y a moins de 10 jours, sur une plage de Skikda lors d'une opération «éboueurs de la mer». «La sonnette d'alarme a été tirée par Hocine Bellout, le président du Comité national des marins pêcheurs qui relève de l'Ugcaa. Il a découvert cette algue avec une équipe chargée du nettoyage des plages de Skikda. Selon lui, il y a moins de10 jours «elle a été rejetée par la mer avec d'autres algues brûlées», nous a-t-il souligné pour alerter les service concernés et les pêcheurs contre cette algue qui tue tout être vivant marin. «Elle est très toxique au point de tuer la faune et la flore marine si elle est vivante. Et même morte, elle absorbe l'oxygène qui se trouve dans l'eau et risque d'éliminer toute espèce marine en flore ou en faune», craint-il. M. Bellout nous a révélé que cette algue a trouvé de bonnes conditions pour sa prolifération en Mediterranée, mer connue pour sa pollution «ce qui favorise la reproduction de «l'algue tueuse». C'est la pollution dans cette mer presque fermée de 2,5 millions de m2 et son transfert à travers les filets de pêche et les ancres des bateaux» nous a-t-il expliqué et d'ajouter : «C'est le danger du siècle. Le sida de la mer. Le cancer de la mer. Outre les autres facteurs qui font fuir le poisson et tuent la flore marine à l'image de la pêche à la dynamite, le non-respect des périodes biologiques, nous allons nous retrouver sans poisson en 2040 dans toute la Méditerranée, d'après les scientifiques étrangers avec lesquels nous sommes en contact permanent». «Qu'est-ce qui doit être fait et qu'avez-vous fait en tant que commission nationale ?», lui avons-nous demandé. «Les services concernés et les océanographes devraient agir pour d'abord sensibiliser les pêcheurs et les citoyens d'un côté et ensuite lutter contre la régénération rapide de cette plante tueuse. Une lutte qui demande des moyens colossaux basés sur l'arrachage des racines à la main et d'autre processus biologiques pour son éradication à temps». Selon lui, 400 associations scientifiques activent dans cet objectif au niveau mondial et dans l'implication de nos scientifiques dans cette lignée car en parallèle l'algue qui ressemble à la fougère, est en train de se régénérer à une vitesse rapide à une profondeur de plus de 40 m. Pour rappel, l'algue tueuse est une plante tropicale qui a été découverte en 1984 dans le bassin de Monaco et mise dans un aquarium «mais lâchée accidentellement dans la mer Méditerranée». Selon un site Internet, «l'algue causerait un déséquilibre qui pourrait avoir une influence sur l'environnement, mais rien n'a encore été concrètement observé par les scientifiques».