PEINTURE : Algérie-Espagne L'exposition intitulée «Géoart de l'autre» et regroupant des toiles des plasticiennes Djahida Houadef (Algérie) et Margarida Riera (Espagne) est à nouveau visible à l'Institut Cervantès d'Alger. Les tableaux exposés, qui se distinguent par des couleurs vives et une luminosité propre à la Méditerranée, sont l'œuvre de deux femmes artistes séparées par la grande bleue mais que sa splendeur rapproche. En observant les toiles, réalisées en gouaches et acryliques, le visiteur peut remarquer la sensibilité des deux artistes à la beauté des paysages naturels que recèle la région méditerranéenne, d'où le bleu, fortement présent, et d'autres couleurs éclatantes. (APS). Entrée libre, tous les jours sauf le vendredi. ENCHèRES : Le Petit Prince Le livre français le plus vendu et le plus traduit au monde depuis sa parution en 1943, Le Petit Prince, de l'écrivain et aviateur Antoine de Saint-Exupéry, a connu plusieurs variantes. Le 16 mai prochain, à la maison de vente Artcurial de Paris, un manuscrit autographe d'une de ces variantes sera mis aux enchères. Les experts de la société ont eu une belle surprise en examinant un lot de lettres et documents qu'un collectionneur anonyme leur avait proposés. Au milieu du paquet, se trouvait un brouillon du livre Le Petit Prince, ce que même son propriétaire ignorait. Il s'agit en fait de deux pages de papier pelure très fin couverts d'une écriture pleine de ratures et de renvois. Mais ces deux pages valent leur pesant d'or et même plus puisque les experts ont estimé leur valeur entre 40 000 et 50 000 euros, soit dix fois plus qu'un autographe de l'écrivain. Nous avions rapporté dans Arts & Lettres que Saint-Exupéry, qui faisait souvent escale à Alger, avait écrit une partie de son best-seller dans la soupente de la librairie «Les Vraies Richesses» (ex-rue Charras) que tenait son ami, Edmond Charlot. Inutile de bouger, aucun manuscrit n'y est resté, nous l'avons vérifié !
ACTRICE : Rym Takoucht Aussi à l'aise sur les planches d'un théâtre que sur un plateau de tournage, Rym Takoucht s'est confirmée comme l'une des meilleures actrices algériennes actuelles. En février dernier, elle a obtenu le Prix Keltoum de la meilleure interprétation au 1er Festival de la production théâtrale féminine à Annaba, avant de briller aux Journées nationales du monologue, en mars, dans Sawad fi el amel (Ténèbres dans l'espoir). Rym Takoucht a joué dans plusieurs longs métrages, Le Thé d'Ania (2004) et Vivantes ! (2006) de Saïd Ould Khelifa, Mascarades (2007) de Lyes Salem, qui lui a permis d'obtenir un prix d'interprétation au Festival de l'Allier, Les Palmiers blessés (2010) de Abdellatif Ben Ammar. Son jeu, très naturel, la rapproche des grandes comédiennes instinctives du cinéma. PARUTION : Alger la Blanche L'écrivain algérien, Salah Guemriche, vient de publier un ouvrage intitulé Alger la Blanche, biographie d'une ville (Ed. Perrin, 2012) qui propose un voyage historique, humain et culturel à travers la cité qui a donné son nom à l'Algérie. Evénements et personnages, lieux et traditions, douleurs et joies passent en revue dans ce récit où l'on découvre «Alger dans tous ses états, Alger de tous les états». Parallèlement, Guemriche voit réédité son Dictionnaire des mots français d'origine arabe, préfacé par Assia Djebar de l'Académie française (Seuil, 2007). Publié pour la première fois, en 1971, par Simone de Beauvoir, Salah Guemriche est l'auteur d'une dizaine d'ouvrages, parmi lesquels Abd er-Rahman contre Charles Martel (Perrin, 2010), essai qui a eu un grand écho en France et ailleurs. Salah Guemriche était présent à la dernière édition du Salon international du Livre d'Alger. CANNES 2012 : Bravo à Allouache Auteur du film-culte, Omar Gatlato (1976), véritable tournant dans le cinéma algérien, Merzac Allouache se voit sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs du Festival de Cannes avec le film Le Repenti, son 17e long métrage, réalisé avec des moyens modestes. Le précédent, Normal, prix du meilleur long métrage arabe au Festival de Doha-Tribeca, en octobre 2011, a confirmé son souci de sortir des sentiers battus et de prendre des risques créatifs comme pour Les Aventures d'un héros (1978), son 2e film.
ARTS GRAPHIQUES : Gutenberg à Bir Mourad Raïs L'Ecole nationale des arts et industries graphiques de Bir Mourad Raïs (Alger), organise, les 1er, 2 et 3 mai prochains, des portes ouvertes sur le thème de l'art digital. Le grand public, comme les professionnels sont conviés à découvrir cet établissement qui forme des infographistes et spécialistes de l'imprimerie. C'est d'ailleurs le seul, relevant de la formation professionnelle, qui assure une formation de ce type dans notre pays. Aujourd'hui, plusieurs anciens élèves de l'ENSAIG occupent des places de choix dans les agences de communication, les imprimeries ou les médias. La direction et l'équipe pédagogique s'appliquent à améliorer le niveau pédagogique, à créer une synergie avec le monde professionnel et à diversifier les horizons culturels des futurs techniciens. Accès : par la Cité La Concorde de Bir Mourad Raïs.
ANECDOTE : Elégances réciproques Un jour, à Alger, le peintre M'hamed Issiakhem, ayant oublié son portefeuille chez lui, se trouva fort dépourvu à la fin de son repas dans un restaurant. Il tenta de s'expliquer. Mais le gérant irascible lui exigea, à haute voix, de payer. Un homme se leva et apostropha ce dernier : «Sais-tu à qui tu parles, fabricant d'omelettes ? C'est un honneur que cet homme mange chez toi ; c'est toi qui devrais le payer !». Sur ce, il régla la note d'Issiakhem et sortit. Le peintre se renseigna et lui fit parvenir deux toiles. L'autre se renseigna aussi et fit retourner les toiles au peintre.
BUENOS AIRES : Un immense tango du Livre Le 38e Salon du Livre de la capitale argentine, la Feria del Libro, a ouvert ses portes le 19 avril pour s'achever le 7 mai. Cette immense fête culturelle, créée en 1975, est devenue le premier Salon littéraire d'Amérique du Sud avec plus d'un million de visiteurs (l'entrée est à 20 pesos, soit 3,5 euros). Environ 10 000 professionnels y participent. Cette année, ainsi que le veut la tradition du Salon, l'événement est parrainé et a été inauguré par un écrivain et le choix s'est porté sur l'Argentin Luis Gusmàn. Comme de nombreux salons dans le monde, actuellement, la thématique du salon porte sur l'avenir du livre et l'émergence de nouveaux supports électroniques. Le Salon de Buenos Aires comprend de nombreuses manifestations : un festival international de poésie, un marathon littéraire en ville, des concerts, rencontres...
EXPO : Femmes-pétales Souhila Belbahar, fille de Blida, est l'une des doyennes de l'art plastique féminin et son univers pictural, proche des jardins de sa ville natale, est transfiguré entre le conte et le rêve. Elle expose jusqu'au 10 mai à la Galerie Dar El Kenz (Cheraga, près de Dar Diaf) ses «Œuvres récentes», soit 34 toiles créées entre 1999 et 2012. On y retrouvera quelques-unes de ses créations de femmes-pétales qui ont fait sa réputation chez les amateurs d'art «naïf». L'artiste aussi mérite d'être découverte.
Genève : documentaire sur Tahar Djaout Le documentaire «Un poète peut-il mourir ?», hommage à l'écrivain-journaliste Tahar Djaout, assassiné en 1993, sera en compétition au 7e Festival international du film oriental de Genève (FIFOG), prévu du 28 avril au 6 mai, selon l'APS. Seul documentaire algérien retenu dans cette catégorie, l'œuvre en compétition avec neuf autres documentaires pour le Figog d'Or, sera projetée le 4 mai prochain en présence du réalisateur, Abderrazak Larbi Cherif. Trois compétitions (longs métrages, courts métrages et documentaires) sont mises en place : 8 fictions, 10 documentaires et 20 courts métrages sont en lice. Les jurys seront présidés, respectivement, par la réalisatrice et députée tunisienne, Salma Baccar, le réalisateur suisse Daniel Schweizer et le critique de cinéma suisse Rafaël Wolf. Des 436 films visionnés, 100 ont été retenus, dont 33 longs métrages, 20 documentaires et 47 fictions courtes. «Je suis à la fois content et ému par cette sélection. C'est une première participation avec ce documentaire à un festival international aussi important que celui de Genève», a confié le réalisateur.