Les travaux d'assainissement à travers les villages d'Aït Yahia Moussa sont compromis par les oppositions de certains citoyens. L'APC a inscrit à son programme plus de cinq villages qui bénéficieront cette année de l'assainissement, mais jusqu'à présent, les travaux butent sur des refus catégoriques. « Les chantiers n'arrivent pas à démarrer du fait qu'aucun citoyen ne souhaite que ses terres soient traversées par les canalisations », dira le P/APC en regrettant cette attitude. Pour faire aboutir ces ouvrages, « l'APC exhorte ces citoyens (opposants) à revenir sur leur position, faute de quoi, ces projets seront hypothéqués », déclare un élu à cette assemblée avant d'ajouter : « Ces oppositions sont insensées lorsqu'elles viennent des habitants qui vont bénéficier eux-mêmes de cet assainissement. » Dans cette commune à vocation rurale, l'assainissement accuse un retard énorme. De nombreux villages, en effet, ne sont pas dotés de ces réseaux d'évacuation d'eaux usées. Dans certains villages, une partie des habitations seulement est raccordée aux réseaux réalisés anarchiquement durant les années 1990. Dans d'autres hameaux, les canalisations ont été réalisées à l'initiative de la population, mais sans le respect des normes en la matière, car, faute de bassins d'enfouissement, les eaux usées se déversent dans la nature détruisant des champs entiers d'oliviers et autres cultures comme cela est le cas à Iâllalen. Outre les villages, c'est le chef-lieu communal qui vient de bénéficier d'une enveloppe financière destinée au développement du réseau d'assainissement. Ce dernier se trouve dans un état défectueux depuis des années, formant un immense lac d'eaux usées qui se déversent dans le cours de l'oued générant des odeurs nauséabondes. La réfection de ce réseau d'assainissement est prise en charge par la direction de l'hydraulique de la wilaya, selon les élus d'Aït Yahia Moussa.