Quelque 436 000 logements ont été réceptionnés au premier trimestre 2012 dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014, a annoncé, hier à Alger, Noureddine Moussa, ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme. Il s'exprimait lors d'une réunion d'évaluation de la réalisation de logements promotionnels aidés (LPA) et de logements ruraux, en présence des responsables des directions de l'habitat et des équipements publics (DLEP). Le programme quinquennal prévoit la réalisation de 1,2 million de logements. Les travaux de construction d'environ 770 000 unités sont déjà lancés avec des taux de réalisation différents, selon lui, dont un quota de 238 000 unités sera réceptionné durant la période allant d'avril à la fin de l'année 2012. Pour atteindre l'objectif escompté, le secteur de l'habitat devra réaliser près de 265 000 unités en 2013 et le même quota en 2014, toutes formules confondues, a fait savoir M. Moussa, rappelant l'autre instruction du président Bouteflika pour réaliser des logements ruraux groupés dans les agglomérations dont la population ne dépasse pas 5000 habitants. «L'Etat prends en charge les études, l'aménagement et l'encadrement de cette opération», a estimé le ministre. Dans l'espoir de régler par ailleurs certains problèmes du secteur toujours en suspens, des mesures juridiques et réglementaires seront arrêtées. C'est ainsi que des décrets sont soit déposés au niveau du secrétariat du gouvernement ou en cours de préparation, d'après le ministre. Il s'agit, entre autres, du règlement de la copropriété, le contrat de l'entreprise, la garantie d'achèvement, le décret relatif au conseil supérieur de la promotion immobilière et celui de la publicité commerciale. Selon le ministre, ces décrets ne bloquent pas le processus de réalisation des différents programmes. Interrogé sur les retards des livraisons de programmes de logement de type LPA, le ministre a rejeté la balle dans le camp des souscripteurs. «Des citoyens dont les noms figurent sur la liste ne sont pas capables de payer la première tranche et d'avoir le crédit bancaire. Le logement promotionnel est financé par les citoyens. S'ils n'ont pas les moyens, le projet s'arrête de facto», a-t-il expliqué. Il a soulevé également la problématique de l'aménagement, souvent à l'origine de retards dans la livraison des logements dans la capitale. «Nous ne sommes pas dans une situation normale dans la construction. Nous tendons vers la normalité (…) Nous travaillons à ce qu'il y ait un aménageur dans le futur. Livrer un programme suppose toutes les commodités. Les choses sont en train de s'améliorer dans la wilaya d'Alger», a tenté de rassurer le ministre.