En dépit de toutes les mesures dissuasives, voire même répressives, prises par les pouvoirs publics locaux pour l'éradication de l'abattage clandestin, la zone d'activité de Hassi Ameur et de Hassi Bounif n'a pu se défaire de ce phénomène qui prend de l'ampleur jour après jour. Et en dépit des conditions d'hygiène très déplorables avec lesquelles la viande ovine est présentée à la vente, des bouchers non autorisés ne trouvent aucune difficulté à écouler leur viande. Celle-ci était, il y a moins d'une année, vendue à l'air libre et le plus souvent coupée d'une carcasse suspendue à un arbre. Aujourd'hui et avec «la prospérité» de cette activité illicite, les clandestins ont ouvert carrément des magasins dépourvus de toutes les conditions hygiéniques requises et sans la moindre opposition des services vétérinaires. Il faut reconnaître que leur activité est encouragée par le flux des clients «réprimés» par le diktat des gros éleveurs qui pratiquent des prix inabordables pour les bourses moyennes. Les saisies en grande quantité de viandes et de matériels servant à la vente de celles-ci n'ont pas dissuadé ces vendeurs à la sauvette à abandonner leur activité. Pis, d'autres bouchers clandestins se sont installés dans d'autres localités proches de la région des Hassi, notamment à Douar Bou djemââ où des boucheries clandestines prolifèrent et le nombre de clients augmente par la seule cause de différence de prix.