Nous avions traité, lors de notre précédente chronique, du phénomène des «parkingueurs». Il existe, paradoxalement, une race de «non-parkingueurs» qui pose autant de problèmes sinon plus aux automobilistes à la recherche d'une place de stationnement. Il est vrai aussi qu'il est relativement plus facile, pour ceux qui le peuvent, d'acquérir une voiture que de trouver une place de stationnement, même interdite. Il faut admettre aussi que toutes les bordures de trottoirs sont bariolées de rouge et blanc (est-ce pour décorer ou pour interdire le stationnement, particulièrement lors des mounassabate). Voilà un sujet sur lequel nous reviendrons. Ainsi donc, le décor étant planté ; voyons la scène : Birkhadem, devant une boucherie où trônaient deux chaises sur la chaussée pour «interdire» ou «réserver» le stationnement. Un automobiliste s'approche et sollicite (oui !) le bon vouloir du commerçant s'il lui permettrait de parquer son véhicule le temps d'aller chercher sa maman et repartir. Réponse du commerçant : «Interdit, j'attends une livraison !» Devant cette situation, l'automobiliste prépare sa manœuvre pour garer quand même après avoir retiré les chaises, et voilà que le fils du commerçant interpelle l'automobiliste : «Si tu gares, je te transforme en viande hachée.» (sic) Joignant le geste malsain à ses vociférations, il brise le pare-brise de la voiture et agrippe l'automobiliste en lui portant des coups. Plainte au commissariat et constat de la police, car la victime a eu quand même 20 jours d'incapacité de la part du médecin légiste. Arrestation du casseur de pare-brise et présentation devant la justice. Entre-temps, le soir venu, le commerçant, accompagné de notables du quartier, est venu demander à la victime de retirer sa plainte ; ce que cette dernière a refusé. Par la suite, et devant la police, le patron de la boucherie a réussi à convaincre un de ses employés à «porter le chapeau» en acceptant et déclarant avoir été l'auteur des dégâts. Refus de la victime qui maintient sa plainte et reconnaît son vrai agresseur Résultat des courses : 16 mois de prison ferme pour l'agresseur pour un bout de trottoir. «A bon entendeur !»