La politique menée depuis plus d'une décennie dans le secteur des hydrocarbures semble profiter aux pétroliers étrangers. Deus mois après l'annonce d'un accord à l'amiable entre Sonatrach, d'un côté, et le norvégien Maersk Oil et l'américain Anadarko, ce dernier annonce des résultats plus que probants pour le premier trimestre 2012. Selon l'agence d'information financière Bloomberg, les résultats du producteur indépendant de pétrole et de gaz naturel ont été dopés par la relative augmentation des prix du brut ainsi qu'un gain de 1,8 milliard de dollars induit par le règlement du différend fiscal avec l'Algérie. Anadarko annonce, dans un communiqué daté du 30 avril, que le bénéfice net a grimpé au premier trimestre 2012 à 2,16 milliards de dollars, ou 4,28 dollars par action, contre 216 millions de dollars, ou 43 cents par action, une année plus tôt. C'est que les bénéfices du groupe énergétique ont décuplé. L'entreprise texane précise que les ventes ont augmenté de 6,2% à 3,45 milliards de dollars. Le règlement du différend avec Sonatrach a largement contribué aux résultats affichés par Anadarko. Le 9 mars, les deux groupes avaient annoncé la conclusion d'une entente qui permettait un dédommagement global de 4,4 milliards de dollars au profit d'Anadarko. L'accord prévoit, dans le détail, la livraison de quantités supplémentaires de pétrole à Anadarko pour un montant de 1,8 milliard de dollars sur une période d'une année. Anadarko a également précisé lundi qu'elle recevra 1 milliard de dollars en espèces cette année et le reste durant le premier semestre de l'année prochaine. L'accord prévoit aussi une modification du contrat de partage de production entre Anadarko et Sonatrach en vertu duquel l'entreprise américaine recevra des quantités supplémentaires de pétrole pour un montant de 2,6 milliards de dollars. L'accord prévoit également que la licence d'exploitation des gisements d'El Merk, exploités en partenariat par Anadarko et Sonatrach, sera étendue sur une durée de 25 années, à compter de la date initiale du contrat. C'est dire la portée de la gestion de ce dossier qui a de fait permis le transfert d'importantes richesses vers le portefeuille de l'entreprise américaine.