Abdelkader Boukhamkham, membre fondateur de l'ex-FIS, a apporté son soutien à la démarche du général à la retraite, Mohand Tahar Yala, un des initiateurs du Collectif citoyen pour la réédification de la nation algérienne, au sujet de l'édification d'un «Etat de la citoyenneté» et de l'appel à la «deuxième République». Dans une lettre adressée à l'ancien commandant de la marine, intitulée «Le poisson d'avril électoral», Boukhamkham affirme qu'«il ne saurait y avoir de changement, ni de réformes, ni de réconciliation sans un changement global et l'édification d'un Etat de citoyenneté où règne la justice pour tous, et en donnant naissance à la deuxième République dont les jalons ont été fixés dans le manifeste du Collectif citoyen signé par le général Yala Mohand Taher, inspirés de la Déclaration du 1er Novembre 1954, publié dans El Watan du 21 mars». Le dirigeant du parti dissous a également appelé au boycott des prochaines législatives du 10 mai, arguant que ces «élections ne traduisent en rien les aspirations de la majorité des masses populaires et n'apportent aucun changement» et a exhorté les autorités à «protéger les citoyens dans l'expression de leurs opinions et de leurs rejets pacifiques des élections, selon les garanties de la loi». Dans le cas contraire, appuie Abdelkader Boukhamkham, il ne s'agirait que d'«oppression totalitaire et de politique de la terreur».