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21 journalistes et 6 net-citoyens tués dans le monde depuis le début de l'année Reporters sans frontières énumère les prédateurs de la liberté de la presse
A l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, coïncidant avec le 3 mai, Reporters sans frontières (RSF) établit un constat sans appel du rythme effréné des violences contre les journalistes. RSF dénonce cette violence et explique que, depuis le 1er janvier 2012, un acteur de l'information est tué tous les cinq jours alors que 21 journalistes et 6 net-citoyens et citoyens journalistes ont été tués, notamment dans les zones de conflit comme la Somalie et la Syrie. En effet, l'organisation estime que les quatre premiers mois de 2012 ont été particulièrement violents pour ceux dont la vocation est d'informer. Dans ce sens, RSF actualise sa liste des prédateurs de la presse qui passent cette année à 41 pays dont les présidents autoritaires et des groupes armés sont hostiles à la liberté d'informer. «Nos crimes ne doivent pas souffrir de témoins», «aucune autre voix que la notre», sont les mots d'ordre de ces prédateurs qui excellent, selon RSF, dans la répression des mouvements de contestation populaire et dans l'étouffement de l'opposition politique. Le premier semestre 2012 a largement démontré que ces prédateurs, à l'instar de Bachar Al Assad et des milices somaliennes, pouvaient se comporter en véritables bouchers.RSF déplore que les révoltes populaires de 2011 n'aient malheureusement pas réussi à réduire le nombre global des ennemis de l'information «même si un certain nombre de dictateurs qui figuraient sur la liste des prédateurs sont tombés, tels El Gueddafi en Libye et Ali Abdellah au Yémen». «Mais d'autres ont émergé», lit-on dans le rapport de cette ONG qui cite, parmi les nouveaux prédateurs qui font leur entrée dans ce sinistre «club» en 2012, le groupe islamiste Boko Haram qui fait régner la terreur au Nigeria, le Conseil suprême des forces armées en Egypte, le ministre de l'Information, des Postes et Télécommunications du gouvernement fédéral de transition en Somalie, responsable de pressions et d'intimidations à l'encontre de la presse… RSF relève que «les Printemps sont loin d'avoir tenu toutes leurs promesses». «Nous devons rester vigilants face, d'une part, aux tentatives de manipulation de nouveaux gouvernements qui veulent faire passer les mouvements de contestation pour des “terroristes” et, de l'autre, face aux tendances liberticides de certains groupes protestataires», écrit RSF.