Les travailleurs de l'ETR de Béjaïa, entreprise de travaux publics, ont observé mercredi matin un sit in devant le siège de la wilaya pour protester contre le climat de tension qui règne dans l'entreprise. Le rassemblement ponctue une grève qui était à son trente-deuxième jour et qui «a laissé de marbre» les responsables à Alger du SGP Sintra, tutelle de l'entreprise, s'insurgent les grévistes. Des délégués sont désignés par les travailleurs, en dehors d'une couverture syndicale. Parmi eux Nacer Bakli et Abderahmane Belabbas parlent de détérioration des relations de travail avec le PDG de l'entreprise. Climat qui, selon eux, finit par «décourager» plus d'un, et qui aurait poussé au départ. Et à ce propos, ils reprochent à leur direction de «remplacer» les départs de permanents par «des temporaires». L'autre grief retenu par «les 42 grévistes sur les 75 employés» que compte l'effectif de l'ETR est le non renouvellement de l'équipement à même de maintenir un plan de charge conséquent pour cette entreprise spécialisée dans les travaux routiers. Ce qui fait naître chez les contestataires le sentiment «d'une liquidation» qui ne dit pas son nom. Le collectif des travailleurs rassemblés devant le siège de la wilaya réclament purement et simplement du wali de procéder au «limogeage» du PDG.