Photo : Fouad S. Le Crédit populaire d'Algérie (CPA) et la Banque du développement local (BDL) prennent désormais en charge le plan quinquennal de développement des 51 entreprises, laboratoires et bureaux d'études de la Société de gestion des participations (SGP-SINTRA/TP) pour un montant global de 120 milliards de dinars. C'est ce qui a été annoncé, hier, lors de la cérémonie de signature de deux conventions cadres sur l'accompagnement financier des entreprises publiques du secteur des Travaux publics. Le ministre, Amar Ghoul, a précisé que sur ces 120 milliards DA alloués, 50 milliards seront destinés à l'assainissement financier des entreprises bénéficiaires, 68 milliards pour la modernisation des outils de réalisation et 2 milliards pour le volet formation. Il a ajouté que conformément aux cahiers de charges des deux banques, chacune des entreprises de la SGP-SINTRA est tenue par un contrat de performance fixant les objectifs annuels à atteindre et le programme du secteur pour les cinq prochaines années. En parallèle, les entreprises concernées par ces conventions doivent s'évaluer chacune selon ces spécificités par des structures internes de contrôle, a-t-il ajouté. Cependant, le plus haut niveau de contrôle «est assuré par un organisme de contrôle présidé par le Premier ministre», a indiqué le premier responsable du secteur. Ce dernier avait récemment déclaré que l'entrée vigueur, des contrats de performance entre les entreprises de la SGP-SINTRA et le ministère des Travaux publics, est prévue pour janvier 2011. D'après les différents intervenants, ces deux conventions s'inscrivent dans le cadre de la décision des pouvoirs publics de relancer l'outil national en lui accordant plus de considération et d'encouragement en vue d'améliorer leur participation à l'exécution des programmes d'investissements publics. Le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Said, a ajouté que la mise en œuvre de la convention permettra de sauvegarder plus de 40.000 postes d'emploi, alors «qu'il n'y a pas si longtemps, plusieurs entreprises publiques étaient menacées de dissolution», a-t-il rappelé. Pour sa part, le président du directoire de la SGP-SINTRA, M. Mohamed Bendahmane, a soulevé la nécessité de travailler avec prudence. «Il faut éviter les pièges. Parce que quand un secteur dégage beaucoup de richesses, il faut être intelligent et aller doucement», a-t-il conseillé. De leur côté, les PDG du CPA et de la BDL, MM. Mohamed Djellab et Mohamed Arslane Bachtarzi, ont réaffirmé leur disponibilité permanente à soutenir les compétences algériennes. «Nous nous considérons comme mobilisés pour la réalisation des plans de développement», a souligné le PDG de la BDL.