Avec une meilleure gestion et une organisation normative, cet espace de large négoce pourrait devenir une véritable manne financière pour la région. Créé dans les années 1990, le marché trihebdomadaire de Hamma Bouziane est devenu, 20 ans plus tard, l'un des marchés les plus importants de la région de par les rentrées financières qu'il génère mais surtout de par sa superficie et la notoriété acquise grâce à la vente des fruits et légumes chaque mercredi, et de voitures d'occasion le week-end. D'une superficie de plus de 4 ha, il permet à la mairie de récolter la coquette somme de 30 millions de dinars par an. En plus des recettes fiscales mais surtout des rentrées financières provenant de la cimenterie implantée sur son territoire, l'on serait tenté de croire que l'APC de Hamma est tout à fait à l'abri du besoin. Son président, A. Filali, souligne cependant que cet apport financier qui arrive du marché constitue certes une bouffée d'oxygène pour la commune mais reste insignifiant eu égard aux exigences énormes en matière de développement des localités territorialement dépendantes de celle-ci, à l'instar de Kef Lakehal, Bekira, Cherakat, Bergli et autres. AEP, routes, écoles et autres infrastructures de première nécessité échoient donc à l'APC de Hamma Bouziane. Pour ce qui en est du souk de Hamma, sa notoriété il la doit surtout à la diversité des produits proposés à la vente. Chaque mercredi matin, ce sont principalement les femmes et les pères de famille qui investissent les lieux pour s'approvisionner en fruits et légumes et autres denrées alimentaires. La concurrence, comme nous avons pu le constater sur place, rend les prix très attractifs. Soulignons que le marché du mercredi n'est pas uniquement consacré à la vente des fruits et légumes, on peut y trouver toutes sortes de marchandises installées sur des dizaines de petits étals de fortune posés à même le sol. Outre la viande caprine et ovine, les produits cosmétiques, en passant par la vaisselle, téléphones portables, lunettes de vue ou de soleil, on peut également y dénicher un téléviseur d'occasion, des… chambranles de portes usagées ou des costumes «griffés», au beau milieu des balles monumentales au rayon «friperie». Les vendredis et samedis constituent, cependant, les journées les plus longues pour les habitués, car le marché accueille, dès les premières heures de la matinée, des centaines de voitures toutes marques confondues. Les revendeurs s'empressent d'occuper les meilleures places, ayant pris le soin, la veille, d'effectuer un toilettage complet du véhicule mis à la vente. Pour accéder au marché ceux-ci doivent s'acquitter de la somme de 400 DA par véhicule, mais notons que l'organisation à l'intérieur de cet espace laisse à désirer. Le stationnement des véhicules se fait dans la désorganisation la plus totale, en sus des gargotes et des vendeurs de pièces d'occasion qui y foisonnent. Signalons, toutefois, que la mairie de Hamma Bouziane vient d'engager des travaux pour l'aménagement de nouveaux accès au site et d'aires de stationnement délimitées pour mettre fin à cette anarchie.