A la veille de l'expiration de la sixième mandature législative, le groupe parlementaire du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a présenté, hier à Alger, son bilan. Intervenant lors d'une conférence de presse, Hakim Saheb, député et porte-parole du RCD, indique en introduction : «Nous ne prenons pas part à la parodie électorale annoncée pour ce 10 mai, alors que d'autres ont choisi d'y concourir sans présenter de bilan ni exposer un quelconque programme.» «Issue de la fraude électorale, cette présente législature se termine comme les précédentes en confirmant le rôle de béquille parlementaire de l'Exécutif dévolu à l'APN», observe le RCD qui avait siégé dans cette Assemblée. Hakim Saheb ajoute : «La Constitution du 12 novembre 2008 a permis de réinstaurer la présidence à vie et d'adopter une panoplie de lois aussi iniques que liberticides votées à la hussarde à la fin de sa mandature.» Dans la foulée, il affirme que «dans notre pays, l'institution législative n'a eu d'autre mission que celle de valider le gaspillage, l'opacité, la corruption et les détournements qui caractérisent la gestion de la richesse nationale et des affaires publiques». M. Saheb indique que le RCD a demandé, au cours de sa mandature, une série d'enquêtes, à savoir «les abus et les conditions de traitement des candidatures aux élections locales de novembre 2007 par l'administration», «les évènements scélérats et criminels de Berriane», «les manifestations populaires de 2008 à Chlef nées du détournement des chalets prévus pour les victimes du séisme d'octobre 1980» et, enfin, «l'examen du dossier relatif à la dilapidation et le vol des pièces archéologiques par les services de la direction de la culture de la wilaya de Skikda». Et au RCD de conclure : «Il va sans dire qu'aucune de ces initiatives n'a pu aboutir.»