Le groupe parlementaire sortant du RCD a tenu � rompre la morosit� qui a caract�ris� la campagne �lectorale pour les l�gislatives d�apr�s-demain dont il est la seule entit� politique � bouder, en pr�sentant le bilan de son action lors de la mandature, la sixi�me, qui s�ach�vera tout prochainement. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Une particularit� que le chef du groupe parlementaire, Atmane Mazouz, a tenu � relever au tout d�but de son intervention lors d�une conf�rence de presse tenue, ce lundi, au si�ge du bureau r�gional du parti � Alger. Et ce, pr�cisera-t-il, au moment o� �d�autres partis ont choisi de concourir � la parodie d��lections de ce 10 mai, sans pr�senter de bilan ni exposer un quelconque programme �. Pour l�orateur, �la pr�sente l�gislature issue de la fraude �lectorale originelle et r�dhibitoire, et qui se termine comme les pr�c�dentes, confirme on ne peut plus clairement, le r�le de b�quille parlementaire de l�ex�cutif d�volu � l�Assembl�e populaire�. Et � Mazouz d��voquer la main mise d�un Ex�cutif omnipotent et omniscient, le fonctionnement de cette institution alibi, constamment entach� d�irr�gularit�s et de d�rives diverses, � l�instar, soulignera-t-il, �du viol de la Constitution du 12 novembre 2008 qui a permis, selon lui, de r�instaurer la pr�sidence � vie, la panoplie de lois aussi iniques que liberticides vot�es � la hussarde � la fin de sa mandature�. Autant d��l�ments et bien d�autres, comme la validation par cette assembl�e du gaspillage, l�opacit�, la corruption et les d�tournements qui caract�risent la gestion de la richesse nationale et des affaires publiques, qui justifient, dira Hakim Saheb, d�put� et charg� de la communication au parti, �la profonde d�saffection des citoyens devant les institutions de leur Etat et leur indiff�rence devant les �ch�ances �lectorales, dont celles de ce jeudi�. Pour ce dernier, �si le RCD a accept� par le pass� de si�ger � l�APN en 1997 et en 2007 en d�pit d�une fraude l�ayant spoli�, selon lui, de plus de si�ges acquis l�gitimement, en d�pit d�un contexte g�opolitique r�gional pas favorable au changement d�mocratique, il a su assumer, par sa loyaut� et son engagement, sa pr�sence dans cette enceinte pour en exploiter la dimension tribunitienne � la seule fin d�alerter concitoyens et partenaires du pays sur la mauvaise gouvernance, les abus et la gabegie des gouvernants et l�impunit� dont ils jouissent�. D�o�, dira-t-il, les initiatives politiques initi�es par les d�put�s du parti qui ont, de ce fait, �pleinement assum� leur r�le de force de l�opposition d�mocratique�, tentant de faire jouer au Parlement sa �fonction constitutionnelle� de contr�le et de m�diation. Ce qui n�a pas �t� le plus souvent, pour ne pas dire tout le temps, une partie de plaisir puisque, soutiendra encore M. Saheb, les quatre demandes de commissions d�enqu�te parlementaire initi�es pour �clairer les citoyens et situer les responsabilit�s de la faillite et de la forfaiture des gouvernants ont �t� vou�es � l��chec, citant comme exemple celle visant � d�voiler les abus et les conditions de traitement des candidatures aux �lections locales de novembre 2007 par l�administration du minist�re de l�Int�rieur, Le m�me sort a �t� celui des nombreuses questions orales et �crites, portant sur le refus de reconna�tre les syndicats autonomes, la d�gradation du pouvoir d�achat, l�environnement, l��ducation nationale, les incendies connus dans le centre du pays, le dossier des faux moudjahidine, la s�questration des d�pouilles des colonels Amirouche et Si El Haou�s, �dont grand nombre sont rest�es � ce jour lettre morte et pour d�autres, lorsque r�ponse il y a, elles sont syst�matiquement diff�r�es � des d�lais exc�dant en moyenne 3 mois alors que la loi pr�voit un mois pour les questions �crites�, rebondira Mazouz. Celui-ci n�omettra pas de mentionner que les pl�ni�res o� les questions de corruption et de malversations qui ont touch� diff�rents secteurs ainsi que l�opacit� qui entoure le statut de Sonatrach, les comptes sp�ciaux du tr�sor et la gestion du Fonds de r�gulation des recettes (FRR), ont �t� �maill�es d�incidents quand elles n��taient pas suspendues. Citant les manifestations de rue de janvier 2011, par le biais desquelles le peuple alg�rien criait sa col�re, son indignation et sa soif de libert� et de changement comme le reste des peuples de la r�gion qui s�affranchissent progressivement des despotes qui les ont, longtemps, humili�s et spoli�s de leurs ressources, M. Saheb dira que le RCD a �t� �l�un des rares partis � �tre aux c�t�s de cette jeunesse r�volt�e�. Des manifestations au cours desquelles des d�put�s du parti ont �t� agress�s et de nombreux citoyens injuri�s et m�pris�s sans que le bureau de l�Assembl�e ni aucun autre d�put�, malgr� nos multiples interpellations, n�ait daign� r�agir ou d�noncer la violation de l�immunit� parlementaire. Ce qui illustre on ne peut mieux, �la vacuit� et la d�liquescence du r�le assign� par les parrains de l�Alg�rie officielle � la pr�sente et future Assembl�e�, qui ont naturellement conduit le parti � suspendre son activit� parlementaire pour, soutiendra-t-il, �condamner ce silence et r�habiliter le minimum de cr�dibilit� � la fonction parlementaire, ne pouvant plus si�ger dans une enceinte qui a sombr� dans la servilit� et particip� au d�sastre et � la d�sint�gration de la nation�. Des actions dont s�enorgueillissent les parlementaires du RCD qui, selon leur chef, �ont prouv� qu�ils peuvent accomplir leurs missions avec d�vouement et d�termination, en honorant la confiance du citoyen, car �lus d�mocratiquement et ne devant aucunement leurs places � la fraude�. Pour la capitalisation de l�apr�s-10 mai Et la transition est vite faite avec le scrutin de ce jeudi que le parti boude en raison, principalement, justement de ce fl�au de la fraude �comme celle qui est en cours pour ce 10 mai�, mentionnera M. Saheb pour qui �l�espace institutionnel tel que fa�onn� et voulu par le r�gime ne peut �tre l�endroit appropri� o� ils peuvent exposer leurs dol�ances et revendiquer leurs droits, convaincus que nulles r�formes politiques ou sociales ne peuvent venir d�institutions factices, issues de la fraude�. Un boycott et une abstention qu�il fallait juste accompagner donc, tant, comme le dira sous forme de tirade Nordine A�t- Hamouda, �le duo Belkhadem-Ouyahia suffit � lui seul � dissuader plus d�un � aller voter, en ce sens que les deux incarnent les meilleurs militants du boycott�. Ceci, avant de regretter que �50 ans apr�s l�ind�pendance, les Alg�riens soient plus int�ress�s par la pr�sidentielle de l�ancien colonisateur que par les l�gislatives de leur propre pays, sugg�rant que les responsables se doivent de r�pondre de cela devant une cour martiale�. Mais loin de constituer une obsession, le boycott de ces l�gislatives est pour le RCD une question de principe qu�il faudra rentabiliser et capitaliser au-del� du 10 mai. Pour M. Saheb, il s�agira de jeter des passerelles avec tous les segments de la soci�t� civile et autres personnalit�s, et ils sont nombreux, tiendrat-il � relever, qui partagent plus que ce mot d�ordre du boycott, �une convergence la plus large possible pour concr�tiser le changement pacifique du syst�me et en dehors du syst�me�, tiendra-t-il � pr�ciser.