A l'initiative de l'Association des gastroentérologues libéraux de l'Algérois, un panel de professeurs et de docteurs spécialistes s'est rencontré jeudi dernier à l'hôtel Sofitel à Alger pour débattre des colites inflammatoires. Le professeur Chaoui, installé dans un cabinet privé, a indiqué que cette journée s'inscrit dans le cycle de formation continue au profit des universitaires de postgraduation. « Les colites inflammatoires sont une maladie chronique de l'intestin qui donne lieu à plusieurs complications et qui nécessite un traitement continu », dira le professeur Chaoui qui plaide pour un bon suivi de la maladie par voie médicamenteuse. A ce propos, notre interlocuteur soulève la contrainte de la rareté des médicaments mais aussi de leur cherté. Un autre problème qui se pose avec acuité, c'est que la Cnas a oublié de mettre le médicament de Crohn sur la liste des médicaments remboursables à 100 %. « La Cnas a mis le RCH dans la liste mais a oublié le Crohn depuis maintenant cinq ans », regrette le professeur Chaoui qui demande à la Cnas de réviser « d'urgence » sa liste. Pour cette raison, les malades ont créé une association pour défendre cette revendication. « On a interpellé le ministre de la Santé et celui de la Protection sociale, en vain », déplore le professeur en soulignant que sans ces médicaments, les conséquences seront plus lourdes aussi bien pour le malade que pour le budget de l'Etat. Concernant les colites inflammatoires, le professeur précise qu'elle est une maladie assez rare (1/10 000) mais qui génère des complications lourdes sans une prise en charge adéquate. Les communications ont porté sur des cas cliniques commentés par des docteurs au CHU Mustapha, sous la présidence du Boucekkine, chef de service gastroentérologie. Il a été question d'une forme de colite distale avec des examens de biologie, radiologie et coloscopie. Les médecins ont traité, aussi, d'une colite aigue grave pour laquelle la chirurgie est la ressource ultime, dans le cas de l'échec du traitement médicamenteux. A noter la présence de plusieurs professeurs français à cette journée.