Les dernières recommandations internationales sur le traitement de la douleur ont été présentées jeudi dernier à l'hôtel Sofitel à Alger par des experts canadiens et algériens au cours d'une rencontre maghrébine, première du genre au niveau de la région et intitulée 1st Pain and Inflammation Academy. La douleur et l'inflammation au XXIe siècle et les nouvelles données probantes dans la prise en charge ainsi que les douleurs neuropathiques (diabétique et lombalgie) étaient au cœur des débats. Organisée par le laboratoire Pfizer, en partenariat avec la Société algérienne d'évaluation et de traitement de la douleur (SAETD), cette rencontre a regroupé plus de deux cents praticiens spécialistes algériens, marocains et tunisiens. Selon le professeur Brahim Griene, président de la SAETD, «la douleur est une pathologie négligée en Algérie», précisant que «30 à 80% des douleurs ne sont pas soulagées correctement». Tout en affirmant que «les douleurs sont des motifs de consultation de plus en plus courants», il préconisera la «création de plusieurs centres antidouleur à travers le pays pour prendre en charge les malades de plus en plus nombreux». «Les douleurs neuropathiques surviennent suite à des neurophaties diabétiques, à un zona, à un herpès, à un AVC, à une amputation ou à un cancer, ont précisé les experts, expliquant que la neuropathie diabétique douloureuse se manifeste chez environ 50% des diabétiques. Les intervenants ont fait part des dernières innovations thérapeutiques pour soulager les douleurs. Ainsi, le professeur Alain Beland, de la clinique de gestion de la douleur de Montréal (Canada), a indiqué que le Lyrica, disponible sur le marché algérien depuis juin 2008, est recommandé en première ligne pour le traitement de la douleur neuropathique par la Société américaine de neurologie, la Société canadienne de la douleur, la Fédération européenne de neurologie et l'Association internationale pour l'étude de la douleur. R. S.